27ème édition (Juin 2011)

Date Published

McKay, K., & Ross, L.E. (2011). Current Practices and Barriers to the Provision of Post-Placement Support: A Pilot Study from Toronto, Ontario, Canada. British Journal of Social Work, 41(1), 57 – 73.

Cette étude pilote exploratoire porte sur les pratiques et les obstacles actuels à la fourniture de services de soutien après le placement pour les parents adoptifs de Toronto en Ontario. Le point de vue adopté est celui des intervenants chargés des adoptions. Des groupes de discussions comprenant ces intervenants ont eu lieu dans deux agences de protection de l’enfance à Toronto. Les intervenants ont été recrutés par l’entremise d’une circulaire électronique. L’échantillon constitué comprenait 18 intervenants qui ont participé à un ou deux groupes de discussion semi-structurée. Les chercheurs ont enregistré et transcrit les propos tenus et ont analysé les données selon une méthode phénoménologique descriptive.

Selon les intervenants, les parents adoptifs étaient mal préparés au stress qui accompagne les exigences parentales, peut-être en partie à cause de la soudaineté et de la nature imprévisible de la transition vers la condition de parent adoptif. Une des principales difficultés rencontrées en matière de soutien relatif à ce type de stress était la réticence des parents à révéler les difficultés auxquelles ils faisaient face pendant la période suivant le placement. Même lorsque les parents reconnaissaient leur besoin de soutien, les intervenants trouvaient qu’il y avait des obstacles supplémentaires comme la non-disponibilité de ressources appropriées en matière de service social. Les intervenants ont également déterminé de nombreuses difficultés inhérentes au processus systémique au sein du système de protection de l’enfance, y compris leur incapacité à soutenir les parents après le placement à cause d’exigences liées à d’autres tâches et la surveillance des parents au cours des premiers mois suivant le placement. Dans l’ensemble, les intervenants ont clairement formulé leur désir de jouer un rôle dans le bien-être des familles à long terme ainsi qu’une connaissance des difficultés éprouvées par les familles six mois après le placement, particulièrement lorsque leur participation officielle auprès d’elles prend fin. L’absence de soutien financier de la part des agences de protection de l’enfance six mois après le placement est problématique, surtout compte tenu de l’absence de soutien financier public et de services d’adaptation ciblant les parents adoptifs à Toronto.


Milot, T., St-Laurent, D., Ethier, L.S., & Provost, M.A. (2010). Trauma-related symptoms in neglected preschoolers and affective quality of mother-child communication. Child Maltreatment, 15(4), 293 – 304.

Cette étude examine la relation entre la négligence pendant l’enfance et la manifestation de symptômes de traumatisme pendant la période préscolaire. L’échantillon final comprend 105 enfants, soit 72 enfants non négligés et 33 enfants qui ont subi de la négligence. Tous sont caucasiens et francophones et vivent au Québec. Les enfants négligés ont été recrutés à partir des agences de protection de l’enfance et recevaient tous des services pour négligence au moment de l’étude. Le groupe témoin d’enfants non négligés a principalement été recruté parmi les familles socioéconomiquement défavorisées dans la collectivité. Les deux groupes présentent peu de différences en ce qui a trait aux principaux indicateurs démographiques comme le genre, l’âge de l’enfant, la proportion de mères recevant de l’aide sociale ou le revenu familial annuel. Les chercheurs ont observé les dyades mère-enfant une fois à la maison et une fois à l’occasion d’une visite filmée en laboratoire. Les mesures de symptômes de traumatisme ont été effectuées par les mères et les enseignants. Les résultats indiquent que selon les déclarations des enseignants, les enfants qui avaient subi de la négligence manifestaient davantage de symptômes de stress post-traumatique et de dissociation que les enfants non négligés. Il est intéressant de noter que les déclarations des mères n’indiquent pas de différences entre les deux groupes quant aux symptômes de traumatismes. Les dyades mère-enfant du groupe d’enfants négligés font preuve d’une communication affective de moins bonne qualité que celle du groupe d’enfants non négligés. Les régressions hiérarchiques révèlent qu’en tenant compte de la contribution de la négligence de l’enfant, les enseignants déclarent un lien entre la communication dyadique de moins bonne qualité entre la mère et l’enfant et un nombre plus élevé de symptômes de stress post-traumatique chez ce dernier. Les auteurs concluent qu’il serait utile d’étudier la négligence des enfants selon la perspective des traumatismes subis.


Mironova, P., Rhodes, A.E., Bethell, J.M., Tonmyr, L., Boyle, M.H., Wekerle, C., et al. (2011). Child physical abuse and suicide-related behavior: A systematic review. Vulnerable Children & Youth Studies, 6(1), 1 – 7.

Cette analyse systématique porte sur des études basées sur l’école ou la population. Ces études comprennent des résultats empiriques à l’échelle individuelle sur le lien entre la violence physique envers l’enfant et les comportements suicidaires chez les enfants et les jeunes. Les études ont seulement été incluses si l’auteur des violences physiques était identifié comme étant un membre de la famille, une figure parentale ou un adulte dans la maison. Les enfants et les jeunes ont 18 ans ou moins et sont en 12e année ou moins dans les échantillons scolaires. Une recherche systématique de la documentation a été effectuée à partir de multiples bases de données. Les auteurs ont inclus trois études transversales à la suite de cette recherche. Ils ont également inclus deux études longitudinales, cependant, les participants étaient de jeunes adultes plutôt que des enfants et des jeunes. Les données pertinentes ont été extraites des cinq études. Les chercheurs n’ont pas appliqué les règles formelles d’évaluation de la qualité et n’ont pas regroupé les résultats de façon méta-analytique. Les études ont été effectuées dans cinq pays. La taille des échantillons allait de 489 à 7340. Les résultats de cette analyse systématique suggèrent que les violences physiques à l’égard des enfants sont associées aux comportements suicidaires.