31st Edition (June 2012)

Date Published

Brown, J., George, N., St. Arnault, D., & Sintzel, J. (2011). Cultural Worldviews of Foster Parents. Journal of Family Social Work, 14(1), 21-42.

Les enfants qui ne font pas partie de la culture dominante sont surreprésentés parmi le nombre de cas de protection de l'enfance en Amérique du Nord. De plus, il y a une pénurie de parents d'accueil de diverses cultures, ce qui entraîne fréquemment des placements transculturels. Les aspects importants des soins à l'extérieur du domicile comprennent la continuité du patrimoine culturel et de l'identité. Cependant, on a peu tenu compte de la perception des parents d’accueil concernant la culture. La présente étude explore les valeurs, les croyances et les traditions culturelles avec lesquelles les parents d'accueil ont grandi et qu'ils perçoivent comme importantes. Les chercheurs ont effectué 61 entrevues individuelles auprès de parents d'accueil d'une province du centre du Canada. Les participants ont cerné plusieurs domaines qui leur semblaient importants y compris, la nationalité, la spiritualité, l'expérience personnelle, la religion, les responsabilités, le respect ainsi que le bien et le mal. Les auteurs suggèrent d'entreprendre d'autres recherches dans ce domaine.


McConnell, D., Feldman, M., Aunos, M., & Prasad, N. (2011). Child Maltreatment Investigations Involving Parents with Cognitive Impairments in Canada. Child Maltreatment, 16(1), 21-32.

Les donneurs de soins atteints de déficits cognitifs sont surreprésentés dans le système de protection de l’enfance. La documentation sur cette question est rare et n’explique pas les facteurs qui influencent les décisions des acteurs du système, ni les variations des résultats. La présente étude est une analyse secondaire des données de l’Étude canadienne sur l'incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants (ÉCI) – 2003. Elle et porte sur la relation entre les déficits cognitifs des donneurs de soins et les résultats des enquêtes pour maltraitance envers les enfants (c.-à-d. corroboration de la maltraitance, dossiers restés ouverts, demandes de nature judiciaire auprès des services de protection de l’enfance et placements). Les résultats suggèrent qu’un tiers des enquêtes non corroborées portant sur des parents atteints de déficits cognitifs est transféré aux services continus de protection de l’enfance. La préoccupation la plus courante est la négligence envers l’enfant. Il est intéressant de souligner que l’orientation vers des services de soutien à domicile destinés aux parents et portant sur l’éducation des enfants diminue considérablement la probabilité de judiciarisation. Cette étude suggère de réfléchir à la façon de répondre aux donneurs de soins atteints de déficits cognitifs qui ont à faire avec le système de protection de l’enfance.


Steiger, H., Bruce, K., Gauvin, L., Groleau, P., Joober, R., Isreal, et al. (2011). Contributions of the glucocorticoid receptor polymorphism (Bcl1) and childhood abuse to risk of bulimia nervosa. Psychiatry Research, 187(1-2), 193-197.

Les théories actuelles suggèrent que la boulimie pourrait être associée à des susceptibilités héréditaires provoquées par des facteurs environnementaux. Les auteurs de la présente étude avancent que le stress traumatique augmente le risque de boulimie chez les individus génétiquement prédisposés. L'hypothèse est que les effets stressants de la violence pendant l'enfance peuvent modifier le fonctionnement de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS), le principal système de réaction au stress du cerveau. De plus, l'exposition au stress traumatique est liée à une activité atypique de l'axe HHS parmi les populations souffrant de troubles alimentaires et chez celles n’en souffrant pas. Les chercheurs ont comparé les expériences des participants en matière de violence pendant l'enfance (physique ou sexuelle) et la variation du polymorphisme du principal récepteur des glucocorticoïdes chez les femmes ayant des antécédents de troubles alimentaires et chez les autres femmes. Les résultats répliquent les données de l’analyse documentaire indiquant un lien entre la boulimie et deux facteurs : une faible sensibilité du récepteur des glucocorticoïdes et l’exposition à la violence sexuelle ou physique. Les auteurs indiquent que les résultats sont pertinents sur le plan clinique et que les cliniciens devraient être attentifs à la possibilité de traumatismes passés chez les patients boulimiques et qu’ils devraient envisager à la fois un traitement psychothérapeutique et pharmacologique.