Les accompagnateurs de la désintoxication permettent de réduire le nombre de naissances de nourrissons exposés à des substances

Date Published
Source

Ryan, J.P., Choi, S., Hong, J.S., Hernandez, P., & Larrison, C.R. (2008). Recovery coaches and substance exposed births: An experiment in child welfare. Child Abuse & Neglect, 32, 1072-1079.

Reviewed by
Sydney Duder
Summary

Cette étude est une évaluation de l'utilisation des accompagnateurs de la désintoxication en protection de l'enfance visant à diminuer le nombre de nouvelles naissances de nourrissons exposés à des substances. Le contexte est un projet-pilote qui s'est déroulé en Illinois et qui avait pour but de découvrir des stratégies novatrices pour desservir les enfants et les familles. Ce projet misait sur le partenariat établi avec le Department of Alcoholism and Substance Abuse (DASA) [département de l'alcoolisme et de l'abus de substances] et le Department of Children and Family Services (DCFS) [département des services aux enfants et à la famille]. Les sujets étaient des parents consommateurs de substances et dont les enfants étaient placés en famille d'accueil parce que le Juvenile Court Assessment Program (JCAP) [Programme d'évaluation du tribunal de la jeunesse] avait accordé la garde temporaire de ces enfants à DCFS. L'intervention comprenait une gestion de cas intensive qui était faite par des accompagnateurs de la désintoxication des mères qui abusaient de l'alcool ou d'autres drogues. Ces derniers étaient employés par une agence non affiliée et indépendante des agences de protection de l'enfance. Ils avaient bénéficié d'une formation spécialisée et leur charge de travail comprenait environ huit clients.

Les chercheurs ont utilisé un concept expérimental. Après avoir été évalués par JCAP, les sujets ont été répartis aléatoirement dans un groupe d'intervention et un groupe témoin. L'échantillon total comprenait 931 personnes, dont 670 faisaient partie du groupe d'intervention et 261du groupe témoin. Les deux groupes ont reçu des services traditionnels de toxicomanie alors que le groupe d'intervention recevait aussi les services d'accompagnement de la désintoxication. L'évaluation se basait sur des données tirées des dossiers des agences : les renseignements liés à l'évaluation (JCAP) ainsi que les données démographiques sur les donneurs de soins, l'historique du placement, et les occurrences de maltraitance (DCFS). Le nombre de naissances de nourrissons exposés aux substances, corroborés par les services de protection de l'enfance, a été enregistré pour chaque donneuse de soins, à la fois au début de l'étude et tout au long de son déroulement (avril 2000 à décembre 2005).

L'analyse simple bivariée révèle que le pourcentage de nouvelles naissances de nourrissons exposés à des substances était significativement moins élevé dans le groupe qui avait bénéficié du service des accompagnateurs (15 %) que dans le groupe témoin (21 %). L'analyse multivariée révèle un lien significatif entre trois catégories et moins de nouvelles naissances de nourrissons exposés à des substances : 1) les mères qui bénéficiaient du service des accompagnateurs, 2) les mères plus jeunes et 3) les mères qui avaient donné naissance à moins de nourrissons exposés à des substances auparavant. Dans l'ensemble, les données appuient l'utilisation des accompagnateurs de la désintoxication.

Methodological notes

This evaluation was well-designed, and appears to have been generally well-conducted. The treatment groups were well-matched; no significant differences in family characteristics-including prior substance-exposed infants-were found. Survival analysis (Cox Regression) was used in the multivariate analysis to examine predictors of time to a new substance-exposed birth; this was necessary because individual mothers could enter the study at different points, and thus be at risk of delivering substance-exposed infants for different periods (M = 3.12 years, min. = 18 months).

No information was included about the experience or professional qualifications of the recovery coaches, or about the amount and type of services provided on a case-by-case basis.Where a program like this appears to have clear clinical benefits, the question of the cost-benefit ratio arises. If the resulting reduction in social costs could be shown to exceed program costs, this would be a powerful argument in favor of the program.