1ère édition (Octobre 2006 à décembre 2006)

Date Published

Bergeron, M., & Hebert, M. (2006). Évaluation d'une intervention de groupe d'approche féministe auprès de femmes victimes d'agression sexuelle. Child Abuse & Neglect, 30(10), 1143-1159.

Cette étude a évalué l'efficacité d'une intervention de groupe d'approche féministe auprès de 26 femmes victimes d'agression sexuelle pendant leur enfance ou leur vie adulte. Le test a évalué la détresse psychologique, les symptômes de dépression, les symptômes de stress post-traumatique et les sentiments de culpabilité et d'impuissance. Les résultats ont montré une différence significative entre les cotes du pré-test et celles du post-test obtenues une semaine après l'intervention, avec des progrès maintenus pendant trois mois suivant la fin de l'intervention.


Bourassa, C., Lavergne, C., Damant, D., Lessard, G., & Turcotte, P. (2006). Awareness and detection of the co-occurrence of interparental violence and child abuse: Child welfare worker's perspective. Children and Youth Services Review, 28(11), 1312-1328.

Au moyen de données recueillies par une recherche qualitative sur la conscience des intervenants dans le domaine de la protection de la jeunesse par rapport au phénomène de coexistence de la violence interparentale et de la violence envers les enfants, cette étude a montré que, bien que les travailleurs sociaux aient généralement une bonne conscience de la dynamique liée à la violence conjugale, seulement à peine plus de la moitié affirme avoir systématiquement tenté de détecter la violence conjugale dans les cas qui leur sont assignés. L'étude est abordée dans le contexte d'une importante recherche qui révèle que la violence conjugale et la violence envers les enfants coexistent souvent dans un même ménage.


Brown, J.D., & Bednar, L.M. (2006). Foster parent perceptions of placement breakdown. Children and Youth Services Review, 28(12), 1497-1511.

Les données d'enquête provenant de 63 parents d'accueil ont indiqué qu'ils songeraient à mettre fin à un placement si: (1) il y avait danger pour leurs familles, (2) l'enfant placé ne s'adaptait pas au foyer, (3) ils ne parvenaient pas à accepter le comportement de l'enfant placé, (4) leur propre santé se détériorait, (5) l'enfant placé avait des besoins de santé complexes, (6) il y avait un problème à traiter avec le organisme responsable du programme d'accueil, (7) ils essuyaient plusieurs échecs à tenter que le placement réussisse, (8) leurs circonstances personnelles changeaient; (9) il y avait un manque de soutien externe.


Cyr, M., Mcduff, P., & Wright, J. (2006). Prevalence and Predictors of Dating Violence Among Adolescent Female Victims of Child Sexual Abuse. Journal of Interpersonal Violence, 21(8), 1000-1017.

Le but de cette étude était (a) de décrire le degré de violence psychologique et physique vécue dans les fréquentations amoureuses par un échantillonnage d'adolescents qui ont connu l'abus sexuel dans leur enfance et la réciprocité de la violence; et (b) d'enquêter sur la contribution particulière de certaines caractéristiques d'abus sexuel envers les enfants, à titre d'indicateurs de risque pour un abus inter-partenaire. Les participants étaient des adolescentes (n=126), victimes d'abus sexuel envers les enfants, qui ont été impliquées dans une relation intime moins d'un an avant l'étude. Les données du questionnaire ont été recueillies afin d'évaluer la violence psychologique dans les fréquentations amoureuses. Les résultats ont indiqué que 84,1 % ont rapporté avoir perpétuer la violence psychologique et 81,7 % ont rapporté l'avoir subie, alors que 90 % des adolescentes victimes de violence psychologique la perpétuaient aussi. Plus de 45,2 % ont rapporté être victime de violence physique et 20,6 % ont rapporté être victime d'au moins une forme de violence sévère. La durée et la sévérité de l'abus sexuel pendant l'enfance et la présence étaient associées au risque accru de violence dans les fréquentations amoureuses chez les adolescents.


Hébert, M., Parent, N., Daignault, I., & Tourigny, M. (2006). A Typological Analysis of Behavioral Profiles of Sexually Abused Children. Child Maltreatment, 11(3), 203-216.

Un échantillonnage de 123 enfants et leurs familles qui avaient signalé un abus sexuel, ont été comparés à un groupe témoin de 123 enfants n'ayant pas subi d'abus sexuel et leurs familles. Les enfants ont complété des questionnaires évaluant des stratégies pour s'en sortir, le soutien social perçu, et l'estime de soi. Les mères ont complété des questionnaires mesurant les problèmes de comportement des enfants et la qualité des relations familiales. Les résultats ont indiquent l'existence de quatre groupes : un groupe d'anxiété dans lequel les enfants affichaient certains problèmes de comportement; un groupe de détresse sévère dans lequel les enfants démontraient des problèmes de comportement plus élevés, et deux groupes dans lesquels les enfants fonctionnaient à des niveaux normaux. Le plus grand nombre d'enfants ayant subi un abus sexuel se trouvaient dans le groupe d'anxiété. Le groupe de détresse sévère avait le plus grand pourcentage d'enfants ayant rapporté un abus sexuel sévère. Les résultats démontrent qu'il y a d'importantes différences psychosociales entre les enfants qui ont rapporté un abus sexuel, allant de la détresse sévère à la résilience. Un éventail d'options de traitements est nécessaire pour satisfaire les différents besoins individuels des enfants et de leurs familles qui ont à faire face aux répercussions de l'abus sexuel.


Rodger, S., Cummings, A., & Leschied, A. (2006). Who is caring for our most vulnerable children? The motivation to foster in child welfare. Child Abuse & Neglect, 30(10), 1129-1142.

Cette étude a examiné les caractéristiques de 652 parents d'accueil. Les résultats ont montré que la motivation des parents d'accueil résidait dans leur désir d'être des parents aimants pour les enfants et de protéger les enfants de préjudices. Ils tiraient satisfaction des relations de travail positives avec les organismes de protection de la jeunesse. Les relations négatives avec des professionnels des bureaux de protection de la jeunesse étaient liées aux parents d'accueil songeant à peut-être se retirer du programme d'accueil.


Saint-Jacques, M.-C., Cloutier R., Pauzé, R., Simard, M. et al. (2006). The Impact of Serial Transitions on Behavioral and Psychological Problems Among Children in Child Protection Services. Child Welfare, 85(6), 941- 964.

Au Québec, de 20 à 30 % des enfants sous la protection de la jeunesse proviennent de familles recomposées. Les unions conjugales tendent à être instables dans ces familles ainsi que dans les familles monoparentales qui reçoivent des services de la protection de la jeunesse. Les enfants de ces familles vivent souvent des transitions multiples, avec plusieurs épisodes de recomposition familiale. Cette étude analyse les données de 741 enfants sous la protection de la jeunesse et vise à examiner l'impact des transitions multiples sur les problèmes de comportement, l'anxiété et la dépression. Les résultats indiquent que le nombre de fois qu'une famille est recomposée constitue un facteur annonciateur plus important de difficultés dans l'ajustement de l'enfant, que le type de famille. L'accumulation de facteurs de stress, associée aux transitions familiales, rend les enfants plus susceptibles de développer des problèmes de comportement. L'étude a aussi montré que l'ajustement est plus difficile si les enfants font face à un grand nombre de transitions dans un court laps de temps.