High prevalence of exposure to the child welfare system among street-involved youth in a Canadian setting: Implications for policy and practice

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BMC Public Health, 14(1)

Les trajectoires à long terme des enfants qui quittent les services publics de protection de l’enfance sont souvent marquées par des difficultés sociales, économiques et émotionnelles, y compris la toxicomanie et la vie dans la rue. La présente étude visait à fournir une estimation de la prévalence des antécédents de prise en charge des jeunes de la rue par les services publics en se basant sur les données de l’At-Risk Youth Study (ARYS), une étude de cohorte prospective de 937 jeunes de la rue qui ont utilisé des drogues illicites à Vancouver au Canada. Les données de base de l’ARYS ont été recueillies de 2005 à 2012 auprès de jeunes âgés de 14 à 26 ans qui avaient consommé des drogues comme du crack, de la cocaïne, de l’héroïne ou de la méthamphétamine en cristaux au cours des 30 jours précédents. Dans l’ARYS, une réponse affirmative à la question suivante entraînait le classement du répondant dans la catégorie « pris en charge par les services publics » : « Quand vous étiez enfant, avez-vous déjà vécu dans un orphelinat, une famille d’accueil, un foyer de groupe, avez-vous été pupille de l’État ou avez-vous vécu ailleurs que chez vos parents pendant un mois ou plus (sans compter les vacances)? ». L’étude a révélé que 49 % des jeunes de la rue avaient des antécédents de prise charge par les services publics. Généralement, les jeunes de la rue qui étaient les plus susceptibles de déclarer des antécédents de prise en charge par les services publics étaient autochtones, avaient commencé à consommer de la drogue avant l’âge de 15 ans, n’avaient pas terminé leur secondaire, avaient été témoins de la toxicomanie de leurs parents, avaient subi de la violence physique ou sexuelle et avaient eu un résultat positif au test de l’hépatite C. L’ensemble des résultats montre que lorsque les jeunes sont trop âgés pour continuer à être pris en charge par les services publics, ils sont susceptibles de consommer des drogues illicites et de vivre dans la rue. Les auteurs recommandent de mettre en place des interventions précoces pour les jeunes actuellement pris en charge par les services publics afin de s’assurer qu’ils reçoivent du soutien pour terminer leur secondaire, qu’ils ont accès à des traitements pour la toxicomanie et qu’ils reçoivent de l’aide pour effectuer la transition entre la prise en charge par les services publics et l’indépendance.