Les programmes de visites à domicile sont plus efficaces si on leur ajoute une composante cognitive

Date Published
Source

Bugental, D. & Schwartz, A. (2009). A Cognitive Approach to Child Mistreatment Prevention Among Medically At-Risk Infants. Developmental Psychology, 45(1), 284-88.

Reviewed by
Elizabeth Fast
Jonathan D. Schmidt
Summary

Les chercheurs ont découvert que les interventions qui utilisent le recadrage cognitif réduisent la maltraitance envers les enfants. Cette étude compare les résultats des mères inscrites à un programme standard de visites à domicile (VD) avec ceux des mères participant à un programme qui combine les mêmes types de visites plus une intervention supplémentaire utilisant le recadrage cognitif (VD+). La principale différence entre les interventions VD et VD+ est que la deuxième vise à aider la mère à résoudre elle-même son problème alors que la première suggérait des façons de le résoudre. Les chercheurs ont eu recours à un essai clinique randomisé. Toutes les mesures d’abus et de négligence ont été prises lors d’une visite à domicile un an après l’inscription et toutes les questions ont été posées rétrospectivement sur les événements qui se sont produits à n’importe quel moment pendant l’étude. Des travailleurs sociaux, des médecins et des infirmières de santé publique ont orienté les familles vers le programme à cause de la présence d’un facteur de risque médical (prématurité, problèmes cardiaques ou respiratoires, etc.); 45 et 57 familles ont respectivement terminé le programme VD+ et VD. Les visiteuses à domicile ont rencontré 17 fois les familles avant la fin de la première année de vie de l'enfant.

La violence physique était rare dans les deux groupes (4 et 5 % respectivement dans le groupe DV+ et DV). La prévalence du châtiment corporel était significativement réduite dans le groupe VD+ comparativement au groupe VD (21 % contre 35 %). L’effet de l’intervention a été faible puisqu’elle représente 5 % de la variance en matière de châtiment corporel. L’effet de l’intervention a aussi été faible, mais significatif, en ce qui a trait à la diminution de la négligence autorapportée. La composante cognitive ajoutée à la visite à domicile est peut-être prometteuse pour les familles orientées vers le programme pour une grande variété de raisons. Elle peut avoir un effet modeste sur la diminution du châtiment corporel et donner aux mères des techniques de rechange en matière de résolution de problèmes et de discipline.

Methodological notes

Although the study provides promising evidence for cognitively based interventions in reducing child abuse and neglect, the study had several limitations worth mentioning. The sample was deemed a low risk for maltreatment; therefore, it is unclear what effect, if any, the added cognitive component would have with a sample at higher risk of committing child maltreatment. All home visitors implemented both the HV+ and HV programs. Although program fidelity was sought through supervision and clinical notes, the possibility of “leakage” is present (accidental sharing of experimental program interventions with the control group). All measures were based on self report by the mothers, which may reflect how the mother’s perceive themselves, rather than presenting a true measure of their actions. In total, 147 families were referred to the program; 69 were assigned to the experimental condition (HV +) and 78 to the control condition (HV). Failure to complete the program was due to reaction to lengthy questionnaires or a move out of the area. The authors state that they could not conduct “intent-to-treat” analysis, which is usually required in RCTs with attrition (drop-out). Therefore the results should be treated with caution prior to further replication. The ethno-cultural backgrounds of the home visitors were matched to the families. The sample was ethnically biased because Latino families were over-represented (50% of births in the region are Latino but 87% of the sample was Latino). The study should therefore be replicated with samples of more diverse mothers. The authors conclude that further research is needed to measure the long term benefits of these interventions.