Les relations entre les organismes de protection de l’enfance et ceux dispensant des services de santé mentale ont des répercussions sur l’utilisation des services et sur les résultats

Date Published
Source

Bai, Y., Wells, R., & Hillemeiera, M. M. (2009). Coordination between child welfare agencies and mental health service providers, children’s service use, and outcomes. Child Abuse & Neglect, 33(6), 372–381.

Reviewed by
Allison Eisner
Summary

On suppose souvent que les différents secteurs de services offerts aux enfants et aux jeunes comme la protection de l’enfance et les organisations dispensant des services de santé mentale devraient travailler ensemble pour améliorer les services. Cependant, il y a peu de recherche sur l’utilisation des services et les résultats d’une telle approche. La présente étude examine l’impact des relations inter organisationnelles (RIO) sur les résultats des enfants et des jeunes issus de familles qui ont fait l’objet d’une enquête pour maltraitance aux États-Unis. Les deux questions de recherche visaient à déterminer si les RIO entre les agences de protection de l’enfance (APE) et les agences offrant des services de santé mentale (ASM) augmentaient le recours aux services de santé mentale chez les enfants et si elles permettaient d’améliorer amélioraient les résultats de ces derniers dans ce domaine. Les RIO consistaient en des liens entre des organisations comme l’allocation conjointe de ressources, la formation réciproque du personnel, le travail en collaboration sur des cas et la formulation commune en matière de planification et de politique de prestation de services. L’échantillon, composé de 1613 enfants et jeunes de 75 APE aux États-Unis, a été constitué d’après les données concernant une cohorte qui avait reçu des services de protection de l’enfance répertoriés dans l’Enquête nationale sur le bien-être des adolescents et des jeunes (NSCAW). Tous les enfants de l’échantillon avaient été en contact avec une APE d’une façon ou d’une autre : soit ils avaient fait l’objet d’une enquête désormais close ou avaient été pris en charge au cours d’une période de 15 mois. Le premier critère d’inclusion de ces enfants et de ces jeunes pour l’ensemble de la cohorte était le besoin de recevoir des services de santé mentale déterminé d’après le seuil de l’échelle du comportement de l’enfant d'Achenbach (CBCL). Les résultats de l’étude indiquent que le nombre de RIO était lié à une augmentation du recours aux services de santé mentale pour cette clientèle. Plus précisément, pour chaque lien entre les agences, ce recours a augmenté de 4 %. De plus, après avoir tenu compte de l’effet des facteurs prédisposants et habilitants, les chercheurs ont découvert un lien entre l’intensité des RIO entre les APE et les ASM et l’amélioration de la santé mentale des enfants et des jeunes, c’est-à-dire que pour chaque type de RIO supplémentaire, les chances d’améliorer sa santé mentale augmentaient de 7 %.

Methodological notes

The authors' predictor variable was the intensity of IORs as determined by the number of linkages between CWAs and MHAs, and this was captured at baseline. Their outcome variables consisted of mental health services, as determined by caregiver interviews, and mental health improvement, as determined by caregiver responses on the CBCL. Both dependent variables were tracked longitudinally across four time points. While the longitudinal nature of these outcomes is a strength of this study, there were some methodological limitations. First, the intensity of IORs was only captured at baseline, thus there is no indication as to whether the number of IOR’s increased or decreased over time. Secondly, the nature of this observational study precludes the possibility of establishing any causal effect on service use or outcomes. Finally, there were other factors that demonstrated stronger relationships to service use and outcomes such as whether a child had insurance coverage.