Lee, B., Rha, W., & Fallon, B. (2014). Physical abuse among Asian families in the Canadian child welfare system. Journal of Aggression, Maltreatment & Trauma, 23(5), 532-551.
La présente étude a examiné les différences entre les caractéristiques des cas et entre les dispositions relatives aux services dans les enquêtes pour violence physique corroborées en comparant les familles asiatiques (Est et Sud-Est asiatique) aux familles non asiatiques prises en charge par le système de protection de l’enfance du Canada.
Grâce à l’analyse des données secondaires de l’Étude canadienne sur l’incidence des signalements de cas violence et de négligence 2003 (ECI-2003), les auteurs ont constaté une plus forte proportion d’enquêtes où la violence physique était la principale forme de maltraitance chez les familles asiatiques (67 %) par rapport aux familles non asiatiques (37 %). Une analyse plus poussée a été menée pour les enquêtes où la principale forme de mauvais traitements était la violence physique. Les chercheurs n’ont pas trouvé de différences significatives en ce qui a trait aux taux de préjudices physiques rapportés, mais dans une proportion significativement plus faible d’enquêtes impliquant des familles asiatiques (8 % par rapport à 21 % pour les familles non asiatiques), les intervenants ont noté des signes de sévices mentaux ou psychologiques. En outre, les enquêtes auprès des familles asiatiques étaient moins susceptibles d’impliquer des familles ayant des antécédents de signalements que celles portant sur des familles non asiatiques (17 % par rapport à 47 %). Bien qu’aucune différence significative n’ait été observée en ce qui concerne le transfert vers les services en cours, une proportion plus élevée de cas impliquant des familles asiatiques ont mené à un placement. Les chercheurs ont utilisé la régression logistique pour prédire le placement en tenant compte de tous les facteurs cliniques importants pour les cas de violence physique corroborés impliquant des familles asiatiques. Les résultats indiquent que la variable indépendante la plus significative du placement en protection de l’enfance était l’origine ethnique. En effet, la probabilité de placement à la suite d’une enquête pour violence physique corroborée était 11,25 fois plus élevée chez les familles asiatiques que chez les familles non asiatiques. Les autres variables indépendantes importantes concernant le placement étaient les taux de préjudices physiques, l’utilisation de la fessée comme forme de discipline et les signalements antérieurs aux services de protection de l’enfance.
Harper, J., & Schmidt, F. (2012). Preliminary effects of a group-based tutoring program for children in long-term foster care. Children and Youth Services Review, 34(6), 1176-1182.
Une étude de contrôle randomisée a été menée afin de déterminer l’efficacité du tutorat direct en petit groupe pour les enfants placés en famille d’accueil. Les intervenants utilisaient le programme Teach Your Children Well (TYCW). Les chercheurs ont affecté les enfants au groupe d’intervention recevant le tutorat, et ceux qui étaient sur une liste d’attente au groupe témoin. Ce programme était offert après l’école par des étudiants universitaires bénévoles pendant 2 heures par semaine pendant 25 semaines. Pour être admissibles, les participants devaient fréquenter une classe de la 2e à la 8e année, être placés soit chez la parenté, soit dans une famille d’accueil, et afficher un retard scolaire. Un total de 68 jeunes a été référé par leur travailleur social. Trente-trois ont été aléatoirement affectés au groupe d’intervention, et les 35 autres ont été affectés au groupe témoin. L’échantillon total était principalement composé d’enfants autochtones (73,5 %). Les chercheurs ont mesuré le rendement scolaire prétest et post-test à l’aide du test de réussite sur un domaine étendu (WRAT–4), qui mesure la lecture des mots, la compréhension des phrases, l’orthographe et le calcul et qui produit un score composite en lecture. Ils ont procédé à une analyse de covariance, ont tenu compte des scores prétest et ont trouvé que l’intervention avait un effet significatif sur la lecture des mots (g = 0,42) et sur l’orthographe (g = 0,38), mais pas d’effet significatif sur la compréhension des phrases ni sur le calcul. Les auteurs indiquent qu’ils ont rencontré certaines difficultés dans la mise en œuvre de la composante mathématique du programme TYCW, ce qui peut avoir donné lieu à une moindre quantité d’heures de tutorat en mathématiques et subséquemment à moins d’amélioration dans cette matière. Ils indiquent également que l’inclusion du temps de lecture interactive avec un intervenant peut aider à améliorer les scores de compréhension des phrases.