7ème édition (Juin 2008)

Date Published

Root, C., MacKay, S., Henderson, J., Del Bove, G., & Warling, D. (2008). The link between maltreatment and juvenile firesetting: Correlates and underlying mechanisms. Child Abuse and Neglect, 32(2), 161-176.

Cette étude effectuée à Toronto s'est penchée sur un groupe de jeunes incendiaires âgés de 4 à 17 ans et leurs fournisseurs de soins. Au sein de ce groupe d'incendiaires (n=205), les enfants qui ont été victimes de mauvais traitements ont été comparés à ceux qui ne l'ont pas été. Les résultats ont montré que la maltraitance est un facteur de risque qui contribue à une évolution plus grave de la pyromanie. Les conclusions suggèrent que le lien entre la maltraitance et la pyromanie n’est pas direct, mais se situe principalement dans le développement de troubles comportementaux et de l’humeur plus importants. Le fait que les données concernant la maltraitance et les caractéristiques de la pyromanie des enfants ont été fournies uniquement par les fournisseurs de soins constitue une contrainte de cette étude.


Black, T., Trocmé, N., Fallon, B., & MacLaurin, B. (2008). The Canadian child welfare system response to exposure to domestic violence investigations. Child Abuse and Neglect, 32(3), 393-404.

L’objectif de cette étude était d’examiner les réactions des organismes canadiens de protection de la jeunesse aux enquêtes fondées sur les enfants victimes de mauvais traitements qui étaient exposés à la violence familiale. Des analyses à deux variables et des régressions logistiques binaires ont été effectuées à l’aide des données recueillies dans le cadre de l’Étude canadienne sur l’incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants de 2003. Les résultats ont montré que les familles qui ont fait l'objet d'une enquête ayant uniquement trait à l’exposition à la violence familiale étaient moins susceptibles de bénéficier des services de protection de la jeunesse que celles qui ont fait l’objet d’enquêtes relatives à l’exposition à la violence familiale survenue en conjonction avec d’autres formes de mauvais traitements.


Stipanicic, A., Nolin, P., Fortin, G., & Gobeil, M.F. (2008). Comparative study of the cognitive sequelae of school-aged victims of Shaken Baby Syndrome. Child Abuse and Neglect, 32(3), 415-428.

Cette étude effectuée au Québec s’est penchée sur les dommages cognitifs à long terme causés par le syndrome du bébé secoué (SBS) durant la tendre enfance. Un groupe de 11 enfants du primaire, qui ont reçu un diagnostic de SBS durant leur tendre enfance, ont été comparés à un groupe apparié de 11 enfants en santé du même âge. Les résultats ont montré que les enfants du groupe SBS présentaient des lacunes significatives en matière de quotient intellectuel, de mémoire opérationnelle, d’organisation mentale, d’alternance et d’inhibition. Les répercussions les plus importantes de ces déficits se trouvent dans la sphère verbale du fonctionnement mental des enfants.


Friend, C., Shlonsky, A., & Lambert, L. (2008). From evolving discourses to new practice approaches in domestic violence and child protective services. Children and Youth Services Review, 30(6), 689-698.

Cet article porte sur les façons dont deux systèmes différents, soit le système de protection de la jeunesse et le système de violence familiale, ont géré les complexités découlant du chevauchement de leurs mandats lorsque des enfants sont à risque d'être victimes de mauvais traitements en raison de la violence familiale. Les auteurs passent en revue la législation qui régit ces systèmes, puisant des exemples des États-Unis (Minnesota) et du Canada (Ontario). Ils font un suivi des politiques et des réactions des services lorsque les lois en matière de signalements de la violence faite aux enfants sont modifiées afin d’identifier les enfants, ainsi que les femmes, comme des victimes de violence familiale. Le système de protection de la jeunesse, qui perçoit les enfants comme leurs principaux clients, a souvent été en désaccord avec le système de violence familiale, qui est axé sur les femmes, leurs principales clientes. Le cœur du débat était axé sur le fait de déterminer si l’exposition des enfants à la violence familiale est une forme de mauvais traitement et, le cas échéant, si elle justifie le placement en famille d’accueil.

Cet article suggère que la réduction des méfaits, la pratique fondée sur l’expérience clinique et les approches axées sur les interventions différentielles peuvent réunir ces deux systèmes dans le but d’offrir des services plus efficaces aux familles.