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Le capital social joue un rôle primordial en ce qui a trait aux conditions d’emploi positives et aux revenus chez les jeunes ayant été placés en famille d’accueil

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Résumé

Cette étude porte sur le lien entre les caractéristiques des jeunes ayant vécu en famille d’accueil, leurs expériences de travail et le salaire obtenu à l’âge adulte. Les chercheurs se basent sur une approche ancrée dans les théories du capital humain, personnel et social pour examiner des facteurs comme le niveau de scolarité, la délinquance, la parentalité à un jeune âge, l’âge au moment de l’émancipation et le type de placement. L’étude apporte une contribution unique à la littérature. 

Les chercheurs ont utilisé les données de la Midwest Evaluation of the Adult Functioning of Former Foster Youth des États-Unis, la plus grande étude longitudinale connue sur les jeunes qui ont cessé d’être pris en charge. Il y a eu quatre vagues de collecte de données de 2002 à 2009. Les chercheurs ont constitué un échantillon de 732 jeunes âgés de 17 à 24 ans provenant de l’Iowa, du Wisconsin et de l’Illinois. Ils ont utilisé des modèles à plusieurs niveaux, effectué une analyse de régression logistique pour les emplois de 20 heures ou plus par semaine, et de régression multiple pour prédire les salaires des employés. Ils ont constaté que seulement la moitié des jeunes qui avaient été pris en charge travaillaient à 24 ans, et que 22 % de ceux qui travaillaient avaient des revenus inférieurs au seuil de la pauvreté. De plus, ils ont trouvé une corrélation entre le capital humain, personnel et social et les conditions d’emploi des jeunes ayant été pris en charge. Ils ont aussi découvert qu’un faible niveau de scolarité à l’âge de 17 était un obstacle à l’emploi pour les jeunes des deux sexes. La maternité à un jeune âge était aussi un obstacle à l’emploi pour les jeunes femmes, la majorité ayant des enfants avant 24 ans. Les jeunes afro-américains se sont révélés être beaucoup plus susceptibles que les jeunes blancs de chercher du travail après la fin de leur prise en charge. L’un des résultats les plus intéressants concerne le lien positif entre le nombre d’années pendant laquelle la prise en charge a continué après l’âge de 18 ans, l’emploi et le salaire. Les auteurs supposent que les jeunes qui sont pris en charge plus longtemps ont une capacité accrue de poursuivre des études supérieures, ce qui se traduit alors par des conditions d’emploi positives à l’âge adulte.

Ils préconisent de redoubler d’efforts pour améliorer la transition vers l’âge adulte des jeunes pris en charge afin d’améliorer leurs conditions d’emploi au début de l’âge adulte. En raison des faibles taux de scolarité et d’emploi de cette population, les auteurs soulignent que davantage d’efforts sont nécessaires pour surmonter les obstacles, les déficiences et l’absence d’emploi rémunéré bien avant que les jeunes pris en charge n’atteignent l’âge de la majorité. La prévention et l’intervention précoce des comportements délinquants sont également recommandées, en particulier pour les jeunes hommes, grâce à une collaboration plus étroite entre le système de protection de l’enfance et celui de la justice pénale. Les auteurs recommandent que les États étendent le placement en famille d’accueil au-delà de l’âge de 18 ans, et qu’ils accordent une attention particulière aux dispositions législatives qui pourraient exclure les jeunes parents d’une prise en charge prolongée.

Notes méthodologiques

Les variables dépendantes concernant l’emploi utilisées dans la présente étude concernaient les jeunes qui travaillaient 20 heures ou plus par semaine ainsi que le salaire horaire, excluant ainsi les jeunes qui exercent un emploi à temps partiel moins de 20 heures par semaine. Parmi les variables indépendantes, il y avait une variable dérivée du capital humain comprenant la capacité de lecture et le niveau de scolarité; une variable dérivé du capital personnel qui incluait la délinquance, la parentalité à un jeune âge et des antécédents d’abus et de négligence et une variable dérivée du capital social qui comportait des facteurs relatifs aux services comme le type et le nombre de placements ainsi que la durée de la prise en charge après 18 ans. Les auteurs n’expliquent pas pourquoi ils ont choisi les variables spécifiques à inclure dans les variables dérivées du capital. Il est également important de souligner que seulement 401 jeunes sur 732 faisaient partie des quatre vagues de collecte de données.