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Les relations entre les organismes de protection de l’enfance et ceux dispensant des services de santé mentale ont des répercussions sur l’utilisation des services et sur les résultats

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Résumé

On suppose souvent que les différents secteurs de services offerts aux enfants et aux jeunes comme la protection de l’enfance et les organisations dispensant des services de santé mentale devraient travailler ensemble pour améliorer les services. Cependant, il y a peu de recherche sur l’utilisation des services et les résultats d’une telle approche. La présente étude examine l’impact des relations inter organisationnelles (RIO) sur les résultats des enfants et des jeunes issus de familles qui ont fait l’objet d’une enquête pour maltraitance aux États-Unis. Les deux questions de recherche visaient à déterminer si les RIO entre les agences de protection de l’enfance (APE) et les agences offrant des services de santé mentale (ASM) augmentaient le recours aux services de santé mentale chez les enfants et si elles permettaient d’améliorer amélioraient les résultats de ces derniers dans ce domaine. Les RIO consistaient en des liens entre des organisations comme l’allocation conjointe de ressources, la formation réciproque du personnel, le travail en collaboration sur des cas et la formulation commune en matière de planification et de politique de prestation de services. L’échantillon, composé de 1613 enfants et jeunes de 75 APE aux États-Unis, a été constitué d’après les données concernant une cohorte qui avait reçu des services de protection de l’enfance répertoriés dans l’Enquête nationale sur le bien-être des adolescents et des jeunes (NSCAW). Tous les enfants de l’échantillon avaient été en contact avec une APE d’une façon ou d’une autre : soit ils avaient fait l’objet d’une enquête désormais close ou avaient été pris en charge au cours d’une période de 15 mois. Le premier critère d’inclusion de ces enfants et de ces jeunes pour l’ensemble de la cohorte était le besoin de recevoir des services de santé mentale déterminé d’après le seuil de l’échelle du comportement de l’enfant d'Achenbach (CBCL). Les résultats de l’étude indiquent que le nombre de RIO était lié à une augmentation du recours aux services de santé mentale pour cette clientèle. Plus précisément, pour chaque lien entre les agences, ce recours a augmenté de 4 %. De plus, après avoir tenu compte de l’effet des facteurs prédisposants et habilitants, les chercheurs ont découvert un lien entre l’intensité des RIO entre les APE et les ASM et l’amélioration de la santé mentale des enfants et des jeunes, c’est-à-dire que pour chaque type de RIO supplémentaire, les chances d’améliorer sa santé mentale augmentaient de 7 %.