21ème édition (Juin 2010)

Date Published

Blackstock, C. (2009). Why Addressing the Over-Representation of First Nations Children in Care Requires New Theoretical Approaches Based on First Nations Ontology. The Journal of Social Work Values and Ethics, 6(3), 1-18.

L’auteure pose comme postulat que les approches théoriques occidentales qui influencent la pratique et les lois en matière de protection de l’enfance ne se sont pas adéquatement employées à résoudre le problème de la surreprésentation des enfants des Premières nations dans le système de protection de l’enfance. Elle passe brièvement en revue les principes communs aux cultures des Premières nations au Canada et explique leurs différences par rapport à ceux qui sont enchâssés dans l’ontologie occidentale. Ces principes sont une compréhension étendue de l’espace, des dimensions de la réalité et du temps faisant en sorte que « le passé, le présent et le futur s’influencent mutuellement »; la croyance selon laquelle les expériences humaines font partie du monde naturel et les connaissances ancestrales sont justes et précieuses (p. 3). L’auteure examine aussi la validité interculturelle, la capacité à réagir au risque structurel en ce qui a trait à la protection de l’enfance et à la testabilité de la théorie écologique, les approches anti-oppressives et la théorie structurelle – des théories qui ont eu une influence sur la pratique de la protection de l’enfance. L’auteure avance que ces théories sont trop étroites pour tenir compte adéquatement des cultures des Premières nations et des réalités particulièrement en ce qui a trait au reflet de l’ontologie des Premières nations. Elle propose que les perspectives théoriques au sein de la physique occidentale reflètent plus précisément les principes des Premières nations et servent à documenter plus efficacement les interventions de protection de l’enfance au sein de leurs communautés.


Brown, J., George, N., Sintzel, J., & Arnault, D. (2009). Benefits of Cultural Matching in Foster Care. Children and Youth Services Review, 31(9), 1019-1024.

Les chercheurs ont recruté soixante et un parents de familles d’accueil du Manitoba pour examiner les avantages du jumelage culturel dans ce type de placement. Les auteurs ont eu recours à des entrevues téléphoniques pour réunir 51 réponses uniques à la question suivante : « Quels sont les avantages de prendre en placement des enfants qui ont les mêmes valeurs, croyances et traditions que les vôtres? » (p. 1019). Treize familles d’accueil ont été recrutées pour aider à analyser les résultats à l’aide de la schématisation conceptuelle. Les thèmes extrapolés à partir des réponses des participants étaient les suivants : le jumelage culturel fait en sorte que les parents ont plus de facilité à amplifier les valeurs auxquelles ils tiennent; qu’il contribue au sentiment de sécurité de l’enfant parce que ce dernier est habitué à la culture; qu’il rend la transition plus douce et l’adaptation de la famille au fait de prendre un enfant en placement moins stressante. Les parents d’accueil ont aussi répondu que le jumelage culturel était bénéfique pour la relation entre l’enfant adopté et la famille à cause des points communs en matière de communication et du sentiment de similitude.


Goldstein, A., Flett, G., Wekerle, C., & Wall, A. (2009). Personality, child maltreatment, and substance use: Examining correlates of deliberate self-harm among university students. Canadian Journal of Behavioural Science, 41(4), 241-251.

Selon les auteurs, l’attention accordée à l’automutilation a récemment augmenté dans la littérature universitaire et dans les médias. Les auteurs définissent l’automutilation comme une série élargie de comportements visant à « s’infliger des sévices, même si l’acte n’entraîne pas réellement de préjudice » (p. 241). Les auteurs ont distribué des questionnaires à un échantillon de 320 étudiants universitaires de première année et ont étudié la relation entre l’automutilation et les antécédents de violence et de négligence pendant l’enfance, les traits de personnalité et l’abus d’alcool et d’autres drogues. Un peu moins de 30 % des participants ont déclaré avoir manifesté des comportements autodestructeurs. Les taux sont similaires pour les deux sexes (26,8 % pour les hommes et 30,9 % chez les femmes). Les comportements autodestructeurs les plus fréquemment rapportés sont les coupures (38,3 %), l’adoption de comportements à risque (31,9 %), les entailles (27,6 %), les égratignures (26,6 %), et la consommation de substances dans le but de se faire mal (22,3 %). Même si les taux d’automutilation des répondants masculins et féminins sont similaires, les femmes sont plus susceptibles de se couper et les hommes sont plus susceptibles de participer à des activités qui les exposent à la violence afin de s’automutiler. Les auteurs ont découvert que chez les participants, « les symptômes dépressifs, la négligence physique, la violence psychologique, l’ouverture à vivre de nouvelles expériences, la recherche de sensations et la consommation de drogues illicites au cours de l’année précédant l’étude sont des corrélats significatifs de l’automutilation » (p. 246).