28ème édition (Décembre 2011)

Date Published

Fallon, B., Ma, J., Black, T. & Wekerle, C. (2011). Characteristics of Young Parents Investigated and Opened for Ongoing Services in Child Welfare. International Journal of Mental Health Addiction, 9(4), 365-381.

Les enfants de parents jeunes pourraient être plus à risque de maltraitance que les autres. En effet, les jeunes parents sont plus susceptibles de vivre dans la pauvreté, de ne pas posséder les habiletés nécessaires pour s’occuper des enfants, de ne pas terminer leurs études secondaires et d’abuser des substances. La présente étude porte sur les caractéristiques des jeunes parents identifiés au cours d’une orientation vers les services de protection de l’enfance à cause de préoccupations relatives à la maltraitance. Les chercheurs ont effectué des analyses secondaires de l’Étude canadienne sur l'incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants 2008 (ECI-2008). Les données de l’ECI proviennent directement des intervenants en protection de l’enfance faisant partie d’un échantillon d’organismes canadiens. L’analyse porte sur des enquêtes concernant des donneurs de soins de 30 ans et moins. La catégorie de donneurs de soins la plus importante est composée de mères biologiques de 22 à 30 ans (81 %). Les enquêtes sur des parents biologiques de 19 à 21 ans sont plus susceptibles d’être transférées à des services continus que celles qui portent sur des parents biologiques de 22 à 30 ans. Les auteurs concluent que les interventions devraient porter sur les nombreux problèmes des jeunes donneurs de soins, notamment l’abus de drogue et d’alcool et les problèmes de logement.
 

Rae, L. (2011). Inuit Child Welfare and Family Support: Policies, Programs and Strategies. Ottawa: National Aboriginal Health Organization.

Dans son plan stratégique, Inuit Tuttarvingat a déterminé que la santé des enfants constituait une priorité. L’organisation dont cet organisme relève a donc publié le rapport intitulé Inuit Child Welfare and Family Support. Le rapport est une combinaison d’une recension de recherches et de politiques concernant les collectivités inuites et leur prise en charge par le système de protection de l’enfance. Il comprend une présentation du statut des enfants inuits au Canada ainsi que les facteurs historiques qui contribuent aux difficultés actuelles des collectivités dont ils sont issus. Le nombre disproportionné d’enfants inuits qui reçoivent des services de protection de l’enfance et de soutien à la famille est attribué aux problèmes systémiques de ces collectivités ainsi qu’à l’absence de participation des Inuits à la législation sur la protection de l’enfance. Les auteurs recommandent d’effectuer davantage de recherche afin de bien comprendre la sur représentation des enfants inuits au sein du système de protection de l’enfance. Les déterminants du modèle de la santé fournissent un cadre permettant de comprendre la sur représentation des enfants inuits, métis et des Premières nations au sein du système de protection de l’enfance et recevant du soutien à la famille. Ce modèle tient compte de divers facteurs personnels, économiques, sociaux et environnementaux qui contribuent aux mauvais résultats en matière de santé et à la mauvaise santé des familles et des collectivités. Les auteurs cernent les difficultés particulières qui affectent les collectivités inuites comme la pauvreté des enfants et des familles ainsi que la participation de la collectivité et en tiennent compte dans les propositions visant à surmonter les obstacles systémiques.
 

Morrison, J., Mishna, F., Cook, C. & Aitken, G. (2011). Access visits: Perceptions of child protection workers, foster parents and children who are Crown Wards. Children and Youth Services Review, 33(9), 1476-1482.

Les enfants qui sont pupilles de la Couronne ont de plus en plus accès à leurs parents biologiques et aux membres de leur famille. Dans la littérature, les opinions des chercheurs sur les avantages de l'accès supervisé sont divisées, il n’y a donc aucune conclusion solide quant à la nécessité de favoriser cet accès. La présente étude qualitative traite des perceptions des intervenants en protection de l'enfance, des parents d'accueil et des enfants qui bénéficient d'un accès supervisé aux membres de la famille. Les chercheurs ont effectué des entrevues semi-structurées avec 24 enfants (âge moyen de 10,8 ans). Des groupes de discussion avec les parents d'accueil et les intervenants en protection d'enfance concernant l'accès supervisé ont permis d'obtenir des informations supplémentaires. L'objectif des visites était différent selon les répondants. Les enfants croyaient qu'ils retourneraient à la maison étant donné leur accès continu aux membres de la famille, même lorsqu'on leur disait le contraire. Les parents d'accueil et les intervenants pensaient que cet accès permettait d'entretenir les relations entre l'enfant et la famille ainsi que l'attachement. Les intervenants et les parents d'accueil suggèrent d'évaluer l'utilité de l'accès supervisé sur une base individuelle. Les auteurs indiquent que les intervenants qui supervisent l'accès ont besoin de formation pour bien comprendre les objectifs et leur rôle pendant les visites et que les enfants qui continuent à avoir accès aux membres de leur famille ont besoin d'un soutien croissant.