Canadian Research in Brief

The intersection of child custody disputes and child protection investigtions: secondary data analysis of the Canadian Incidence Study of Reported Child Abuse and Neglect (CIS-2008)

(2016), International Journal of Child and Adolescent Resilience, 4(1), 143-157.
Auteurs

Black, Tara

Saini, Michael

Fallon, Barbara

Deljavan, Sevil

Theoduloz, Ricardo

Wall, Michael

Les conflits parentaux se sont révélés être une variable prédictive importante de l’inadaptation des enfants après la séparation. La présente étude porte sur les caractéristiques des conflits liés à la garde des enfants qui sont associés à des enquêtes effectuées par les services de protection de l’enfance à partir des données de l’Étude canadienne sur l’incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants en 2008 (ÉCI-2008).  Les chercheurs ont cherché à savoir si les enquêtes comprenant une note au dossier concernant des conflits relatifs à la garde des enfants diffèrent des enquêtes sur des dossiers où de tels conflits sont absents.

Sur environ 235 842 enquêtes sur la protection de l’enfance au Canada en 2008, on estime que 29 218 d’entre elles comprenaient une note au dossier concernant les conflits relatifs à la garde des enfants. Environ 23 % des enquêtes sur les conflits liés à la garde impliquaient des allégations de négligence, 20,3 % concernaient l’exposition à la violence conjugale, 16,7 % portaient sur des allégations de violence physique, 9,7 % sur la maltraitance psychologique et 5,3 % sur des allégations de sévices sexuels. Les enquêtes comportant une note sur les conflits relatifs à la garde sont significativement différentes des enquêtes sur des cas sans conflits entourant la garde. Par exemple, les enquêtes impliquant des conflits relatifs à la garde étaient plus susceptibles de comprendre des enquêtes pour maltraitance psychologique (9 % contre 6 %), d’impliquer un signalement avec intention de nuire (25 % contre 12 %), un donneur de soins ayant un problème de toxicomanie (drogues ou solvants) (17 % contre 13 %) ou des problèmes de santé mentale (27 % contre 20 %). Les auteurs notent le chevauchement important entre les conflits relatifs à la garde et l’exposition à la violence conjugale. Les enquêtes portant sur des conflits relatifs à la garde étaient nettement moins susceptibles de se traduire par un placement ou par un dossier qui restait ouvert parce que des services de protection de l’enfance étaient offerts que celles n’impliquant pas de conflits relatifs à la garde, même lorsque les chercheurs tenaient compte des facteurs de risques liés aux enfants, au ménage et aux mauvais traitements. Cela pourrait signifier que les services de protection de l’enfance ferment prématurément les dossiers impliquant des problèmes de garde d’enfants.