Child Maltreatment, Volume 12, Issue 4, pp. 303-313
L'objectif de cette étude consistait à comparer des cas de violence physique signalés aux services de protection des enfants du Québec afin de savoir si la violence s'était produite seule ou de concert avec d'autres formes de mauvais traitements. Les données ont été extraites de l'Étude sur l'incidence du Québec (EIQ) qui portait sur 4 929 cas enquêtés par les services de protection de l'enfance du Québec à l'automne 1998. Parmi les 514 enfants victimes de violence physique, 269 n'avaient pas subi d'autres formes de mauvais traitement, tandis que 245 étaient victimes d'une ou deux formes de mauvais traitement. Des analyses de régression logistique à deux variables ont démontré que le profil des cas de violence physique variait selon le fait que la violence physique s'était produite seule (appelée une « dysnormalité ») ou en combinaison avec une ou deux autres formes de mauvais traitement (« dysfonctionnalité »). Les résultats permettent d'accroître les connaissances sur les tendances en matière de violence physique, telles que la violence physique provenant d'un contexte disciplinaire ou du syndrome du bébé secoué, de même que le contexte familial duquel surgit la violence.