La maltraitance envers les enfants est de plus en plus reconnue comme étant un problème de santé publique majeur, cependant, il y a très peu d’information à l’échelle de la collectivité sur les déterminants de ce problème au Canada. Les chercheurs de la présente étude ont effectué une analyse des données secondaires pour déterminer la prévalence et les facteurs de risque de violence physique et sexuelle envers les enfants vivant en Ontario. L’Étude sur la santé des enfants de l’Ontario (ESEO) est une étude longitudinale effectuée dans toute la province et comprend des participants de 4 à 35 ans. Elle consiste en trois phases de collecte de données. Les chercheurs ont mesuré la maltraitance envers les enfants au cours de la phase finale. Les mesures comprennent le statut sociodémographique, les caractéristiques de la famille et de l’enfant. Les chercheurs ont utilisé un modèle de régression logistique à deux niveaux pour analyser les données dans lequel les enfants (n=1893) sont nichés au sein des familles (n=1253). Les résultats suggèrent que dans les ménages comportant plusieurs enfants, il y a un risque accru qu’un autre enfant soit exposé à la violence physique, à la violence physique grave et à la violence sexuelle si un enfant dénonce ces expériences. De plus, les chercheurs ont associé les expériences de violence physique et de violence physique grave à la pauvreté, au fait de résider en ville, à l’adversité parentale, aux troubles psychiatriques chez l’enfant et au fait d’être devenue mère pour la première fois à un jeune âge. Ils ont associé la violence sexuelle envers les enfants à la pauvreté, au fait de résider en ville, d’être une femme, à l’âge (8 à 12 ans) et au fait d’être devenue mère pour la première fois à un jeune âge.