Cet article porte sur les façons dont deux systèmes différents, soit le système de protection de la jeunesse et le système de violence familiale, ont géré les complexités découlant du chevauchement de leurs mandats lorsque des enfants sont à risque d'être victimes de mauvais traitements en raison de la violence familiale. Les auteurs passent en revue la législation qui régit ces systèmes, puisant des exemples des États-Unis (Minnesota) et du Canada (Ontario). Ils font un suivi des politiques et des réactions des services lorsque les lois en matière de signalements de la violence faite aux enfants sont modifiées afin d’identifier les enfants, ainsi que les femmes, comme des victimes de violence familiale. Le système de protection de la jeunesse, qui perçoit les enfants comme leurs principaux clients, a souvent été en désaccord avec le système de violence familiale, qui est axé sur les femmes, leurs principales clientes. Le cœur du débat était axé sur le fait de déterminer si l’exposition des enfants à la violence familiale est une forme de mauvais traitement et, le cas échéant, si elle justifie le placement en famille d’accueil.
Cet article suggère que la réduction des méfaits, la pratique fondée sur l’expérience clinique et les approches axées sur les interventions différentielles peuvent réunir ces deux systèmes dans le but d’offrir des services plus efficaces aux familles.