La présente étude visait à combler une lacune de la recherche en ce qui concerne les adolescents et la réponse apportée par les services de protection de l’enfance à cette clientèle après ouverture d’une enquête. Les auteurs ont examiné les caractéristiques des adolescents et de leur foyer (par exemple type de maltraitance, statut socio-économique) pour déterminer quelles prestations de services étaient fournies (allant jusqu’au placement) ainsi que la manière dont elles étaient offertes.
Les auteurs sont parvenus à plusieurs conclusions en se basant sur l’analyse secondaire des données de l’Étude canadienne sur l’incidence des signalements de violence et de négligence envers les enfants (2008). Tout d’abord, les adolescents qui manifestent des problèmes intériorisés (ex. dépression) sont plus susceptibles de recevoir un service continu. Deuxièmement, les adolescents qui présentent des problèmes extériorisés (ex. abus de drogues, agression) sont plus susceptibles d’être placés. Cette catégorie d’âge fait l’objet de moins de recherches que les autres. Il apparaît cependant que les adolescents ont tendance à recevoir autant de services continus que les plus jeunes, à l’exception des enfants de moins de trois ans.
Dans l’ensemble, les auteurs suggèrent que les décisions relatives aux services sont déterminées par le fonctionnement internalisé de ces adolescents alors que celles concernant le placement dépendent de leur comportement externalisé. En particulier, l’étude confirme que les enfants autochtones sont plus susceptibles de faire l’objet d’une enquête, de se voir offrir des services et d’être placés que les enfants non autochtones.
A troubled group? Adolescents in a Canadian child welfare sample
Children and Youth Services Review, 46, 47-54.
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