Les chercheurs ont constitué un échantillon de 1558 jeunes de trois écoles du sud-ouest de l’Ontario pour étudier les liens entre les comportements à haut risque, l’influence des pairs et la maltraitance subie pendant l’enfance. Selon les auteurs, les comportements à haut risque comprennent l’abus d’alcool ou d’autres drogues et les comportements criminels. Ils ont utilisé le questionnaire sur les traumatismes subis pendant l’enfance pour mesurer les antécédents de maltraitance, 10 items pour mesurer le contrôle par le groupe de pairs, 12 items pour évaluer les raisons de la popularité auprès des pairs et le comportement contrôlant, des données de l’Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes pour évaluer la consommation d’alcool et 15 items pour mesurer la délinquance.
Les résultats suggèrent que les processus d’influence des pairs liés aux comportements à risque chez les jeunes ayant des antécédents de maltraitance et de négligence augmentent la probabilité des jeunes de déclarer des taux plus élevés de vulnérabilité au contrôle par le groupe de pairs et de comportements à risque. Les jeunes qui ont rapporté des antécédents de maltraitance grave, à la fois émotionnelle et physique, et qui avaient des résultats élevés aux échelles liées à l’acceptation par le groupe de pairs obtenaient aussi les résultats les plus élevés aux mesures de comportement délinquant. Les auteurs interprètent ces résultats en expliquant que « l’importance des processus de groupe va au-delà des expériences de maltraitance pendant l’enfance et exacerbe ces expériences négatives précoces » (p.1259).