Les enfants placés à l’extérieur du domicile sont plus susceptibles de manifester des niveaux plus élevés de comportements externalisés (p. ex., destruction de la propriété, préjudices à autrui) que ceux qui vivent avec leurs parents biologiques. D’après la littérature existante, les caractéristiques spécifiques à l’enfant et aux parents d’accueil ont des répercussions sur le comportement externalisé des enfants placés à l’extérieur de leur foyer. La présente étude est une analyse croisée secondaire des données des dossiers d’évaluation et d’action (DEA) du projet S’occuper des enfants en Ontario (OnLAC) (2007-2008). Les DEA sont un outil de mesure des résultats portant sur sept dimensions (c.-à-d. santé, éducation, identité, relations familiales et sociales, présentation sociale, développement émotionnel et comportemental et capacités d’autonomie) de la vie des enfants placés à l’extérieur du domicile en Ontario. L’analyse comprend le niveau de l’enfant, celui des parents d’accueil et les caractéristiques du niveau de l’intervenant. Les résultats indiquent que les intervenants en protection d’enfance ayant moins de scolarité officielle sont plus susceptibles de travailler avec des enfants placés qui manifestent des niveaux de comportement externalisé plus élevés. De plus, les enfants placés qui subissent un niveau plus élevé de négativité de la part des parents d’accueil sont plus susceptibles de manifester des niveaux plus élevés de comportement externalisé. Les résultats suggèrent qu’on devrait examiner les caractéristiques relatives au niveau de l’enfant, du parent d’accueil et de l’intervenant au moment de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques et des pratiques.