Il est primordial d’améliorerles données sur l’efficacité des services et les résultats pour les enfants pour renforcer la reddition de comptes et assurer la viabilité. En effet, le système de bien‐être de l’enfance doit démontrerson efficacité aux bailleurs de fonds et aux collectivités, ainsi qu’aux familles qui bénéficient de sesservices. De plus, il est essentiel de bien investir les ressources dans les services offerts afin de générer des retombées positives pour les enfants et les jeunes. Même si la Commission constate que les sociétés d’aide à l’enfance (SAE) effectuent un excellent travail, il est difficile d’évaluer les résultats. En l’absence d’attentes claires ou de données exactes, l’évaluation de l’efficacité des SAE doit se fonder sur des sources non fiables, des faits anecdotiques locaux ou des cas d’enfants ayant vécu des tragédies hautement médiatisées.
Les exigences actuelles en matière de reddition de comptes ont été introduites sur de nombreuses années, sans cadre global pour assurer leur cohérence. Cette situation amené à la création de nombreux mécanismes distincts qui se chevauchent et, parfois, s’opposent. Ces mécanismes accordent généralement une importance démesurée au respect des processus et procédures au détriment des résultats mesurables et ne permettent pas d’assurer l’amélioration des services et des résultats pour les enfants. En effet, le nombre disproportionné de rapports et de vérifications détourne les ressources des services offerts aux enfants, décourage les professionnels et camoufle les résultats obtenus parles sociétés d’aide à l’enfance. Il est également évident que, pour diverses raisons, le système redditionnel actuel a une incidence négative sur les enfants, les familles, les collectivités et les organismes autochtones.
Plusieurs initiatives visant à renforcer la reddition de comptes ont été réalisées au cours des dix dernières années. Certaines SAE ont mis au point(et utilisent actuellement) d’excellents systèmes de planification et d’évaluation du rendement, lesquels génèrent des rapports publics et contribuent à améliorer les services. Au fil des ans, le ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse (MSEJ) et les intervenants du secteur ont travaillé de concert avec des chercheurs pour élaborer des mesures d’évaluation du rendement et des résultats, ainsi que des mécanismes de reddition de comptes plus efficaces. Les travaux actuels prennent appuisur ces anciennes initiatives.