L’auteure pose comme postulat que les approches théoriques occidentales qui influencent la pratique et les lois en matière de protection de l’enfance ne se sont pas adéquatement employées à résoudre le problème de la surreprésentation des enfants des Premières nations dans le système de protection de l’enfance. Elle passe brièvement en revue les principes communs aux cultures des Premières nations au Canada et explique leurs différences par rapport à ceux qui sont enchâssés dans l’ontologie occidentale. Ces principes sont une compréhension étendue de l’espace, des dimensions de la réalité et du temps faisant en sorte que « le passé, le présent et le futur s’influencent mutuellement »; la croyance selon laquelle les expériences humaines font partie du monde naturel et les connaissances ancestrales sont justes et précieuses (p. 3). L’auteure examine aussi la validité interculturelle, la capacité à réagir au risque structurel en ce qui a trait à la protection de l’enfance et à la testabilité de la théorie écologique, les approches anti-oppressives et la théorie structurelle – des théories qui ont eu une influence sur la pratique de la protection de l’enfance. L’auteure avance que ces théories sont trop étroites pour tenir compte adéquatement des cultures des Premières nations et des réalités particulièrement en ce qui a trait au reflet de l’ontologie des Premières nations. Elle propose que les perspectives théoriques au sein de la physique occidentale reflètent plus précisément les principes des Premières nations et servent à documenter plus efficacement les interventions de protection de l’enfance au sein de leurs communautés.