Les donneurs de soins atteints de déficits cognitifs sont surreprésentés dans le système de protection de l’enfance. La documentation sur cette question est rare et n’explique pas les facteurs qui influencent les décisions des acteurs du système, ni les variations des résultats. La présente étude est une analyse secondaire des données de l’Étude canadienne sur l'incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants (ÉCI) – 2003. Elle et porte sur la relation entre les déficits cognitifs des donneurs de soins et les résultats des enquêtes pour maltraitance envers les enfants (c.-à-d. corroboration de la maltraitance, dossiers restés ouverts, demandes de nature judiciaire auprès des services de protection de l’enfance et placements). Les résultats suggèrent qu’un tiers des enquêtes non corroborées portant sur des parents atteints de déficits cognitifs est transféré aux services continus de protection de l’enfance. La préoccupation la plus courante est la négligence envers l’enfant. Il est intéressant de souligner que l’orientation vers des services de soutien à domicile destinés aux parents et portant sur l’éducation des enfants diminue considérablement la probabilité de judiciarisation. Cette étude suggère de réfléchir à la façon de répondre aux donneurs de soins atteints de déficits cognitifs qui ont à faire avec le système de protection de l’enfance.