Journal of Family Violence, Volume 22, Issue 8, pp. 691 - 701
On a effectué une étude auprès d'adolescents francophones fréquentant des écoles secondaires au Nouveau-Brunswick afin d'établir l'incidence sur leurs comportements qu'avait la concomitance de deux formes de violence au sein de leur famille, soit la violence parent-enfant et la violence entre conjoints. Les résultats ont démontré que la moitié des adolescents qui ont répondu au questionnaire avaient été exposés au moins une fois à de la violence familiale au cours des cinq dernières années et que pratiquement le tiers de ces adolescents avaient subi de la violence physique aux mains d'un de leurs parents. Il a été démontré que la concomitance de la violence entre parents et de la violence envers les enfants avait une incidence néfaste sur les comportements beaucoup plus grave que la seule exposition à la violence entre parents. Ainsi, les enfants qui avaient été victimes de violence et témoins de gestes d'agression entre leurs parents affichaient des symptômes d'internalisation et d'externalisation qui entraient plus souvent dans la catégorie des symptômes cliniques. Il reste que la simple exposition à la violence conjugale entraîne également des effets négatifs. Par exemple, les adolescents qui en avaient été témoins présentaient des symptômes d'internalisation et d'externalisation beaucoup plus souvent que ceux qui n'avaient jamais été exposés à de la violence physique ou familiale.