C’est un fait bien établi que de nombreux adolescents consomment de l’alcool ou des drogues. La probabilité d’apparition de problèmes liés à la consommation d’alcool ou de drogues durant l’adolescence et à l’âge adulte augmente en présence de plusieurs facteurs de risque, notamment les mauvais traitements subis durant l’enfance, soit la violence physique, sexuelle ou psychologique et/ou la négligence. Étant donné que 15 % des cas déclarés suivis par les services de protection de la jeunesse (SPJ) ont confirmé que leurs parents-substituts consommaient de l’alcool et/ou des drogues de façon abusive, les jeunes suivis par les SPJ (ci-après nommés jeunes des SPJ) constituent un groupe à risque de problèmes liés à la consommation ou à l’abus d’alcool ou de drogues tels que des problèmes à l’école, des pratiques sexuelles à risque, la conduite d’un véhicule sous l’influence de l’alcool ou de drogues, les bagarres et la violence dans les fréquentations. En dépit des recherches qui confirment un risque accru de consommation abusive d’alcool ou de drogues chez les jeunes des SPJ et chez ceux ayant des antécédents de mauvais traitements subis durant l’enfance, l’impact de ces événements sur la consommation des jeunes de l’Ontario est mal connu à ce jour.
L’étude avait pour but d’examiner :
- les différences quant à la consommation d’alcool ou de drogues chez les jeunes des SPJ comparativement aux autres jeunes (c’est-à-dire ceux qui ne sont pas suivis par les services de protection de la jeunesse);
- le lien précis entre les mauvais traitements subis durant l’enfance et la consommation d’alcool ou de drogues;
- les différences entre les sexes quant à la consommation d’alcool ou de drogues parmi les jeunes des SPJ comparativement aux autres jeunes;
- les répercussions des symptômes du trouble de stress post-traumatique (TSPT) sur le lien entre les mauvais traitements subis durant l’enfance et la consommation d’alcool ou de drogues.