Dans ce chapitre, les auteures métisses présentent quelques influences historiques de la colonisation sur les enfants autochtones et leurs familles. On peut attribuer le transfert massif d’enfants autochtones appuyé par l’État à des familles euro-canadiennes à des pratiques de protection de l’enfance culturellement tendancieuses ainsi qu’à la pression coloniale continue d’assimiler les Autochtones du Canada. Les auteures traitent de la théorie de l’attachement et de la façon dont elle a été interprétée, de pair avec d’autres théories psychologiques occidentales, pour faciliter le retrait d’enfants. Elles présentent également des suggestions sur les façons dont les notions d’attachement et d’appartenance peuvent influer positivement sur les pratiques. Une réaction appropriée à l’égard du taux élevé de retrait d’enfants autochtones qui sévit actuellement—un taux de prise en charge trois fois plus élevé qu’à l’époque des pensionnats—pourrait nécessiter qu’on se penche sur les enjeux liés au sentiment d’appartenance à la famille biologique, à la nation et aux traditions culturelles non européennes. Les auteures soutiennent que, pour appuyer les enfants, il faut nourrir leurs sentiments d’appartenance et de continuité.
De l’envie à l’appartenance : la théorie de l’attachement, l’interdépendance et les enfants autochtones du Canada
McKay, S., Fuchs, D. & Brown, I. (Eds.). Passion for Action in Child and Family Services: Voices from the Prairies. Regina, SK: Canadian Plains Research Center: pp. 49-67.
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