Les jeunes placés à l’extérieur de leur domicile présentent des risques de dégradation de leur fonctionnement mental, pourtant, malgré les expériences négatives de maltraitance, ils font également preuve de résilience. La présente étude porte sur le lien entre la maltraitance et les indicateurs du fonctionnement mental des jeunes. Les chercheurs ont particulièrement examiné les symptômes dépressifs et la consommation de substances chez un échantillon de jeunes garçons de 12 à 15 ans pris en charge par le système de protection de l’enfance pour cause de violence à la maison. Les résultats suggèrent qu’un peu plus de la moitié de l’échantillon est considérée comme résiliente, ce qui signifie que ces jeunes n’ont pas déclaré avoir eu des symptômes dépressifs élevés ni avoir consommé de la drogue ou de l’alcool au cours de l’année précédant l’étude. Les jeunes qui avaient une relation de qualité plus élevée avec le donneur de soins ont ressenti moins de symptômes dépressifs. Des analyses statistiques supplémentaires indiquent que les filles sont presque six fois plus susceptibles que les garçons de souffrir de dépression et que la probabilité de consommation de substances psychoactives augmente avec l’âge selon un facteur de 2,58 par année. Enfin, les jeunes qui pratiquent davantage d’activités parascolaires sont moins susceptibles de souffrir de dépression ou de consommer des substances que d’être aux prises avec ces deux problèmes simultanément. Les auteurs suggèrent que le fait de se concentrer sur les relations de grande qualité avec le donneur de soins et la participation à des activités parascolaires peut soutenir les jeunes qui sont placés et diminuer les symptômes dépressifs ainsi que la consommation de substances psychoactives.