Les enfants et les adolescents qui entrent en contact avec le système de protection de l’enfance courent des risques accrus d'être atteints du trouble de stress post-traumatique (TSPT). La présente étude se base sur le National Survey of Child and Adolescent Well-Being [Enquête nationale sur le bien-être des enfants et des adolescents] (une enquête représentative sur le plan national des enquêtes pour maltraitance envers les enfants) pour déterminer la prévalence nationale de symptômes de stress post-traumatique chez les enfants orientés vers les services de protection de l'enfance aux États-Unis pour cause de maltraitance présumée. L'examen de l'échantillon total des enfants ayant subi une enquête pour maltraitance révèle que 11,7 % des enfants et des adolescents ont manifesté des niveaux élevés de symptômes du STP sur le plan clinique. Il faut établir un lien entre ce chiffre et les résultats de Copeland et collègues (2007) qui indiquent que seulement 0,5 % d'un échantillon communautaire de jeunes de 9 à 16 ans correspondaient aux critères du TSPT subclinique et 0,1 % à celui du TSPT clinique. Cette comparaison implique que les enfants et les adolescents orientés vers les services de protection de l'enfance sont plus nombreux à vivre des niveaux élevés de SPT que ceux de la population générale.
Lorsqu'on tient compte de toutes les variables concernées (données démographiques, état du placement, risque familial, type de maltraitance, enquête antérieure de la protection de l’enfance au sujet de l’enfant), les facteurs suivants sont liés à des niveaux élevés de SPT : jeune âge (de huit à 10 ans par rapport à 11 à 14 ans), auteur de la maltraitance qui n'était pas le parent biologique, expérience de victimisation à la maison et dépression de l'enfant. L'estimation du SPT suivant une orientation pour violence physique ou sexuelle est quatre fois plus élevée si l'auteur n'était pas un parent biologique, cependant cette différence n’existe pas dans le cas des orientations pour négligence. Il est à noter que le type de référence pour maltraitance n'est pas lié à des taux élevés de SPT dans le modèle finale, ce qui contredit l'hypothèse traditionnelle selon laquelle certaines formes de maltraitance sont plus traumatisantes que d'autres (par exemple, violence sexuelle comparée à négligence).
This study examined data from the NSCAW, a nationally representative longitudinal study of youth referred to child welfare authorities for alleged maltreatment and assessed during the sampling period of October 1999 to December 2000. Interviews with families and child welfare workers were conducted by trained professionals and occurred for the first time between three and six months after the investigation had been completed. This study examined children ages eight to 14 (N = 1,848). All potential predictors of PTS were entered into the final hierarchical logistic regression model. Blocks of variables were entered into the multivariate model, beginning with demographics and followed by maltreatment characteristics, level of violence exposure, and depression symptoms.
Limitations:
There are limitations in this study. Placement status was measured by noting the residence of the sampled children and adolescents at the time of the NSCAW intake survey. However, the young person may have been in more than one type of placement between the beginning of the investigation and the NSCAW intake survey. In addition, substantiation status was not measured nor controlled for in the analysis. Finally this particular analysis of NSCAW data only used the first wave of data from the study and represents a point prevalence of PTS symptoms rather than lifetime prevalence. Thus the causal association between maltreatment and PTS cannot be assumed and the findings are likely an underestimate of the lifetime prevalence of PTS in maltreated children.
Reference:
Copeland, W.E., Keeler, G., Angold, A., & Costello, E.J. (2007). Traumatic events and posttraumatic stress in childhood. Archives of General Psychiatry, 64, 577 – 586.