Les jeunes qui ont été placés en famille d’accueil ont souvent des expériences de vie perturbées à l’âge adulte. Les auteurs soutiennent qu’une aide supplémentaire est nécessaire pour s’assurer que ces jeunes bénéficient des mêmes possibilités que ceux qui grandissent dans leur propre foyer. Ils proposent donc d’instaurer un plan de transition avec tuteur pour les jeunes qui ont été placés, applicable de 18 à 23 ans. Ce plan vise à reproduire le rôle des parents pendant la transition des enfants vers l’indépendance à l’âge adulte. Les jeunes qui choisiraient de participer recevraient une allocation mensuelle ainsi que des services de soutien dispensé par un tuteur nommé par la cour qui les rencontrerait tous les mois pour distribuer les fonds, planifier leur utilisation et vérifier les progrès accomplis en matière d’autosuffisance. Cette étude est une analyse prospective détaillée d’un service éventuel, puisque le programme n’existe pas encore. Les calculs suivants sont basés sur des données de l’État de Californie.
Coûts estimés : allocations mensuelles pour les jeunes (environ 850 $ la première année passant à 258 $ la cinquième année au fur et à mesure que le jeune devient autosuffisant) et deux tuteurs (100 $ par enfant), plus 15 % des coûts totaux pour l’administration et l’évaluation du programme. Le nombre de jeunes estimés passerait de 2940 (70 % des jeunes s’émancipent chaque année) à 2100 en cinq ans; le coût par jeune sur cinq ans serait de 42 113 $; le total cumulé pour tous les jeunes qui participeraient au programme serait de 123,1 millions de dollars.
Avantages estimés : évitement des coûts sociaux (réduction des paiements d’aide sociale et des incarcérations dans la prison de l’État), plus augmentation des recettes fiscales (un niveau d’instruction plus élevé entraînant de meilleurs revenus d’emploi et donc plus d’impôts). Les chercheurs supposent que les résultats des jeunes qui bénéficieraient d’un programme de transition avec tuteur seraient équivalents à ceux des jeunes de la population générale de la Californie; les différences concernant les jeunes non participants sont calculées. Les avantages totaux pour ces participants pendant une vie active de 40 ans sont estimés à 320,2 millions de dollars.
Le ratio coûts-avantages serait de 1,5 pour 1, en se basant sur les dollars courants. Même avec un taux de réussite de 75 %, le ratio serait de 1,2 pour 1. Les auteurs soutiennent que ce programme procurerait des bienfaits importants aux jeunes ayant été placés et représenterait des avantages financiers pour la société.
Though this study was not an evaluation of an existing program, it does appear to have been carefully considered and well conducted. All assumptions, described in detail, were backed by cited studies and appear to be conservative; estimated amounts were based on published sources. Possible costs associated with mental health, homelessness and substance abuse, which would be harder to estimate, were not included; the benefits calculated here may be an underestimate. The assumption that TGP youth—followed only in the 18-23 age range—could be brought up to California average is perhaps questionable, and needs to be supported by more rigorous evidence.
Though these findings should be interpreted with caution, the study has considerable potential importance. First, the calculations suggest that this specific program could be effective. Second, this approach can be useful in the evaluation of other programs. Justifying the cost of any new program can be difficult; the authors suggest that careful assessment of costs and benefits is of key importance.