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L’attitude des travailleurs aurait un effet significatif sur l’évaluation de risque et les recommandations de placement des enfants

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Résumé

Cette étude a comparé l’effet des attitudes des travailleurs et des souhaits des parents et enfants sur l’évaluation de risque et les recommandations de placements de ces mêmes travailleurs. Deux cent travailleurs en protection de l’enfance israéliens constituaient les sujets à l’étude; ils ont été sondés lors de leur conférence nationale annuelle. Ils possédaient tous des diplômes en travail social (Baccalauréat = 57.1%, Maîtrise = 42.9%). Trois questionnaires ont été développés pour l’étude afin de mesurer :

  1. Les caractéristiques démographiques et professionnelles des travailleurs.
  2. Le jugement professionnel. Des questionnaires à vignettes ont été développés afin de décrire le cas d’un enfant à risque, tout d’abord à la maison, puis après deux ans en foyer d’accueil. On a demandé aux travailleurs d’évaluer le risque à chaque étape et de recommander une intervention appropriée. Afin d’examiner l’effet des souhaits des mères et enfants, on leur a assigné quatre versions de cette vignette, chacune contenant une information différente sur l’attitude de la mère vis-à-vis le retrait de son enfant et l’attitude de l’enfant vis-à-vis la réunification.
  3. L’attitude des travailleurs. On a mesuré leur accord avec 45 énoncés, positifs et négatifs, couvrant cinq zones thématiques (retrait de l’enfant, réunification, durée optimale du placement, qualité perçue du soin en établissement et en milieu substitut).

Une analyse par grappes des réponses d’attitude a séparé deux groupes de travailleurs : ceux étant pro-retrait (N = 122) et anti-retrait (N = 78). Aucune variable des travailleurs n’était significativement reliée à l’appartenance au groupe, mais on a dénoté des différences de groupe significatives quant aux réponses des questionnaires à vignettes. Le groupe pro-retrait a fait une évaluation de risque plus élevée et a recommandé le retrait de l’enfant significativement plus que le groupe anti-retrait. Des travailleurs des deux groupes avaient tendance à ne pas recommander la réunification suite au placement; inopinément, ceci était également vrai pour les travailleurs qui s’étaient initialement déclarés contre le placement de l’enfant. Une comparaison des réponses aux versions des vignettes a démontré que ni le consentement de la mère au retrait de son enfant, ni le consentement de l’enfant à la réunification n’avaient un effet significatif sur la recommandation de placement des travailleurs. La qualité du jugement des travailleurs a manifestement d’importantes répercussions pratiques; les auteurs ont d’ailleurs inclus une revue exhaustive de ces répercussions.

Notes méthodologiques

The use of vignettes to study worker risk assessment and decision-making has the general advantage that it gives researchers complete control of the case data available. The corresponding disadvantage is that it is difficult to know how well responses to a hypothetical case would reflect actual practice decisions. The significant relationships found here, between worker attitudes and judgments about the vignette case, are hardly surprising, particularly as there appears to be some conceptual overlap between the instruments.

Specific research procedures were generally meticulous—almost excessively so. Half the sample received the vignette questionnaire before the attitudes questionnaire; the other half received the attitudes questionnaire first. Equal numbers of the four versions of the vignette questionnaire were distributed at random (N = 240), but since numbers returned were not equal, excess questionnaires were randomly removed to give equal numbers (N= 50) for each version. Statistical procedures were appropriate—for example, the use of cluster analysis, calculation of Cronbach’s α for the 5 attitude scales, and use of a 2 x 2 MANOVA (cluster x vignette version) to examine the relative effects of worker attitude and mother’s consent on placement recommendations. Findings certainly confirm that, faced with the same case, different workers may recommend very different interventions.