Les recherches montrent que les programmes de traitement restrictif en établissement destinés aux enfants qui souffrent de problèmes de santé mentale sont plus coûteux et génèrent de moins bons résultats que ceux qui sont qui sont offerts dans le cadre d'un système de soins moins restrictifs dispensés dans la communauté. Les études non expérimentales indiquent que le continuum de soins dans la communauté parvient à diminuer les placements en établissement. Bien que ces soins soient plus coûteux, ils semblent compenser les coûts relatifs à la justice juvénile et à la protection de l'enfance. Les difficultés méthodologiques des travaux antérieurs n'ont pas permis aux chercheurs de tirer des conclusions fermes.
Cette étude présente les résultats d'une démarche rigoureuse : un essai aléatoire contrôlé au cours duquel des organismes communautaires ont reçu des incitatifs financiers afin de vérifier s'il était possible d'améliorer les résultats des enfants qui recevaient des services dans un continuum intégré et de diminuer le temps passé en établissement comparé aux enfants qui recevaient des services habituels dispensés par l'État.
Les enfants dont la santé mentale était minimalement modérée et qui recevaient des services de protection de l'enfance (voir la méthodologie) ont été répartis au hasard soit dans un groupe qui recevait des services habituels de protection de l'enfance dispensés par l'État, soit dans un groupe appartenant au système de continuum de soins intégrés dans la communauté. Dans ce dernier groupe, le pourcentage d'enfants qui recevaient des services d'intervention d'urgence, de thérapie familiale, de préservation familiale, de soutien à la famille, d'aide comportementale, de répit, de transport et des fonds souples était plus élevé que dans le premier groupe. Les services habituels de l'État offraient davantage de traitement en établissement, de séjours hospitaliers et de surveillance de la prise de médicaments. Les enfants du groupe de continuum de soins étaient plus susceptibles de rester à la maison et y passaient plus de journées que ceux qui recevaient des services de l'État. Le bien-être des deux groupes s'est significativement amélioré avec le temps. Cependant, les enfants à la maison à 12 mois sont ceux qui s'amélioraient le plus et ceux qui appartenaient au groupe recevant un continuum de soins étaient plus susceptibles d'être à la maison (38 % comparés à 14 %). Cela suggère que les systèmes de soin utilisent mieux les possibilités de traitement moins restrictif pour maximiser les résultats des enfants. Les auteurs ont aussi découvert que les coûts des continuums de services sont moins élevés que ceux des services habituellement offerts.
This study was conducted in Connecticut with 155 children (7-15 year olds). Interviews (at initiation, 6 and 12 months) were conducted with children and their caregivers. Financial data for comparison were obtained from the management information system, but some costs were missing. To be included, children had to have at least “moderate mental health” (263 children were excluded because of poor daily living skills, relationships, self-care skills, school behaviour and participation; suicide attempts; assaults; firesetting; drug abuse; IQ < 65; or medical conditions requiring specialized medication), 10 children and their caregivers refused to participate and 2 children dropped out of the study. The sample mean age was 12.1 years and 53% were male. Approximately half of the sample was White, while Black and Hispanic participants each made up about one quarter of the sample. Primary problems for participants were most commonly aggression, self-injury, depression, and included diagnoses of mood disorders, ODD, PTSD and ADHD. Just over half of participants were in state custody and most had utilized various mental health services in the previous 12 months. After randomization the groups did not differ from one another on any observed variables.
This study does not generalize to children with more severe mental health.