La maltraitance envers les enfants (ME) est un problème de santé publique grave et courant qui peut entraîner des traumatismes pour la victime ainsi que des coûts financiers énormes pour la société. Le présent article évalue son fardeau économique aux États-Unis et suggère que des mesures préventives pourraient être bénéfiques.
Les chercheurs ont utilisé les meilleures données secondaires accessibles pour estimer les coûts de chaque cas. Lorsque cela a été possible, ils ont eu recours à des études basées sur des devis prospectifs longitudinaux quasi expérimentaux. Ils n’ont pas trouvé d’études pertinentes basées sur des devis expérimentaux. Ils soutiennent que ces estimations constituent de nouvelles contributions importantes, que l’approche relative aux méthodes des coûts basés sur l’incidence est cohérente et solide et que cela facilite directement la comparaison avec les autres problèmes de santé.
Voici les coûts sociaux estimés de la ME (en dollars de 2010) :
- Coût moyen par victime de ME non mortelle pour toute la vie : 210 012 $ (comprend les coûts des soins de santé de l’enfant à court terme, les soins médicaux à l’âge adulte, la perte de productivité, les services de protection de l’enfance, la justice pénale et l’éducation spécialisée).
- Coût moyen par victime de ME mortelle : 1 272 900 $ (comprend les coûts des soins médicaux et la perte de productivité).
En conséquence, le coût total pour toute la vie de tous les nouveaux cas de ME en 2008 (estimés à 579 000 non mortels et à 1 740 mortels) est de 124 milliards de dollars. Le chiffre de 210 012 pour la ME non mortelle est comparable au coût d’autres problèmes de santé publique qui font l’objet d’abondantes discussions (p. ex., accident vasculaire cérébral : 159 846 $; diabète de type 2 : de 181 000 $ à 253 000 $), ce qui indique certainement que ces coûts sont suffisamment élevés pour justifier l’allocation de ressources à des programmes de prévention et à des stratégies d’atténuation efficaces. Bien que cette étude soit basée sur l’incidence et les coûts aux États-Unis, il est raisonnable de penser que ses retombées seraient similaires au Canada.
The authors list a number of methodological problems; some of the more significant were: (1) the above figure of 579,000 new substantiated cases is very likely to be too low, as not all maltreated cases may have been reported, and state trimming of social service budgets may have artificially reduced the number of cases that could be substantiated; (2) the costs of some additional adverse outcomes (e.g., reduced life expectancy, decreased quality of life, and negative parenting behaviors, which can lead to negative intergenerational outcomes) were not included, as sufficient data were not available on the magnitude of these effects and their costs; (3) In most of the studies used, the estimates of long-term medical costs did not include the impact of psychological abuse; (4) data were not available to allow reliable estimates of burden by type and severity of maltreatment; (5) long-term medical costs for adults 65 or older could not be estimated. As a result, the cost estimates reported above almost certainly underestimate the true costs to society of child maltreatment.