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Les adolescentes placées en famille d’accueil avec traitement multidimensionnel ont un taux de grossesse inférieur à celles recevant des soins de groupe

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Résumé

Les chercheurs ont découvert que les résultats du programme de placement en famille d’accueil avec traitement multidimensionnel (PFATM) sont prometteurs en ce qui a trait à la diminution de la délinquance chez les adolescentes placées à l’extérieur de leur foyer familial. Le PFATM est une solution de rechange au traitement dispensé en groupe aux jeunes délinquants. Le PFATM est basé sur la théorie de l’apprentissage social. Il fournit un soutien intensif ainsi que des traitements en milieu familial dans la communauté pendant que les jeunes fréquentent l’école publique (Leve & Chamberlain, 2007). Cette étude compare le PFATM et les soins de groupe (SG) habituels afin de déterminer si le PFATM réussissait à diminuer le taux de grossesse chez les jeunes filles ayant eu affaire au tribunal de la jeunesse et placées à l’extérieur de leur domicile. Les chercheurs ont mené deux essais aléatoires contrôlés consécutifs. Ils ont attribué 166 filles de 13-17 ans au niveau de base soit au groupe PFATM soit au SG. Ils ont établi les mesures du niveau de base de chaque fille en ce qui a trait à aux antécédents en matière d’orientation vers le système judiciaire pour des activités criminelles, à l’activité sexuelle (autorapportée) et à l’historique de grossesse (rapporté par les filles et par les intervenants). L’essai 1 mesurait le nombre de grossesses à 12 et 24 mois après la ligne de base et l’essai 2 incluait des suivis à 6, 12, 18 et 24 mois après la ligne de base.

Les résultats indiquent que 26,9 % des filles qui ont participé au TMDF ont rapporté une grossesse lors du suivi comparées à 46,9 % des filles du SG. L’effet du TMDS par rapport à celui du SG est resté significatif après avoir tenu compte des prédicteurs significatifs suivants de la grossesse : orientation vers le système judiciaire à la suite d’activités criminelles, activité sexuelle et historique de grossesse. Plus particulièrement, les filles du groupe SG étaient 2,44 fois plus susceptibles de tomber enceintes pendant le suivi que celles du TMDF.

Ces résultats appuient la notion selon laquelle les interventions destinées aux filles délinquantes et qui portent sur les problèmes généraux et les comportements à risque préviennent plus efficacement la grossesse à l’adolescence que celles qui visent les comportements sexuels à risque.

Notes méthodologiques

All the participants were randomly assigned to either the experimental MTFC intervention or the control GC condition; however, participation in either Trial 1 or Trial 2 was based on when girls were court-mandated to out-of-home-care. Therefore, it is unclear if the results would apply for girls allowed to remain in their homes. Logistic regressions predicted rates of pregnancy across follow-up periods with the inclusion of potential covariates. Interestingly, older girls were no more likely than younger girls to become pregnant at follow-up, which may be partly explained by the severity of problems experienced by girls that become involved in the juvenile justice system at a young age. Limitations noted by the authors include a possible lack of generalization, incomplete “blindness” of some assessment staff at follow-up, and no medical verification of pregnancies. Findings should be interpreted with caution as it is unclear to what extent the lower pregnancy rates for girls in MTFC are a positive effect of this particular intervention or further support for the documented negative effects of group care for some youth.