La déficience chez les enfants est souvent considérée comme un facteur de risque de mauvais traitement. Toutefois, avant que cet article publié récemment le fasse, les preuves renforçant cette association n'avaient pas été revues systématiquement. Les enfants aux prises avec un handicap ont été inclus dans cette étude si : a) on soupçonnait qu'ils souffraient de capacités mentales réduites, de déficiences auditives, d'élocution, d'apprentissage, visuelles et/ou physiques, et/ou s'ils étaient troublés émotionnellement; et b) ces déficiences limitaient leur mobilité, leur langage, leur apprentissage, leur vie indépendante et leur capacité à prendre soin d'eux-mêmes. Les études basées sur une population menées entre 1966 et janvier 2006 ont été identifiées et celles comportant des données empiriques sur l'association entre déficience et mauvais traitement de l'enfant, plus spécifiquement lorsque la déficience était antérieure au mauvais traitement de l'enfant, ont été retenues pour la revue. Parmi celles-ci, quatre études ont rencontré les critères d'inclusion pour l'analyse : deux études longitudinales (n=14 893; n=644), une étude de cohorte de naissances rétrospectives (n=119 729), et une enquête transversale (n=422). Les résultats ont démontré peu de preuves que les déficiences physiques prédisposent les enfants à de mauvais traitements. Toutefois, les enfants aux prises avec des difficultés psychologiques et émotionnelles étaient plus à risque de subir des mauvais traitements que la population générale. Parmi ces enfants, ceux ayant des difficultés psychologiques reliées au comportement ou des déficiences d'élocution et de langage avaient plus de chances d'être maltraités. Sans la présence de difficultés d'apprentissage ou de comportement, les enfants aux prises avec un handicap ne sont pas plus à risque de subir des mauvais traitements.
The studies were examined in accordance with recommendations from the U.K. National Health Service Centre for Reviews and Dissemination (2001). Reviewers scored the studies based on sample size, attrition rate, whether confounding variables were accounted for, and whether disability and child maltreatment were well defined. The search strategy resulted in 107 abstracts, of which 47 papers were reviewed. Four met the criteria for inclusion. Odds ratios with 95% confidence intervals were used but meta-analysis was not considered, given the variations between study populations and child disabilities. Although the selection of studies controlled for sampling biases, several limitations restrict the findings of this review, including:
- the limited number (n=4) of studies included in the analysis, softening the conclusions of the review;
- a wide variety of child disabilities, making it difficult to consolidate findings based on a specific type of disability;
- none of the studies controlled for confounding factors (i.e. parental substance abuse, environmental risk factors, etc) which may reduce the estimated association between child disability and child maltreatment.
Further population-based prospective birth cohort studies are suggested in this area.