Cette étude a examiné les tendances des fractures dues à la violence chez des enfants âgés de moins de 36 mois évalués à l’Hôpital pour enfants de Yale-New Haven (Connecticut) entre 1979 et 2002. Après avoir révisé les résumés de dossiers médicaux et radiographies, deux cliniciens (dont un expert en violence faite aux enfants) et deux radiologues pédiatres ont chacun estimé la probabilité d’abus en utilisant des critères explicites et une échelle à sept points qui s’échelonnait de « définitivement avec violence » à « définitivement blessure accidentelle ». La proportion des cas considérés avec abus a ensuite été comparée selon différentes périodes de temps, et les rapports de cotes ajustés ont été calculés par régression logistique. La proportion des cas cotés « avec violence » a donc diminué de 22% de 1979 à 1983 à 10% de 1991 à 2002 (p <.001). Les probabilités qu’un cas donné soit coté « avec violence » ont diminué de plus de 50% lors de cette période. Les auteurs spéculent que cette diminution pourrait être due à une détection rapide améliorée des familles à risque élevé. Bien que ces résultats ne soient limités qu’à un seul hôpital, ils sont assez encourageants pour justifier une recherche de confirmation dans d’autres institutions.