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Les programmes parentaux pour enfants maltraités favorisent la solidité des liens affectifs

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Résumé

L'implantation d'interventions préventives ciblant le lien affectif mère-enfant peut favoriser un développement mieux adapté pour les enfants victimes de mauvais traitement. Des dyades mère-enfant recrutées dans des services de protection de l'enfance ont été réparties au hasard à une condition sur trois : intervention parentale psycho-éducationnelle (PPI; enseignement des compétences parentales), psychothérapie parent-enfant (IPP; amélioration des interactions et liens familiaux), et une norme communautaire (CS; services de protection de l'enfance typiques); leur trajectoire a été comparée à un groupe témoin non maltraité (NC). Les familles retenues étaient largement issues de minorités visibles et caractérisées par la pauvreté, une faible éducation, une famille nombreuse et des mariages instables. Les participants aux traitements PPI et IPP ont montré de remarquables améliorations pour l'attachement, 55% et 57% passant d'un statut peu solide à solide respectivement et ce, sans transitions inverses. En comparaison, il y a eu des améliorations négligeables dans le groupe du CS (2%), et un pourcentage équivalent du groupe NC (18%) s'est amélioré et détérioré en lien avec l'attachement. De telles améliorations ne sont pas dûes à des changements dans le stress, le soutien familial ou la sensibilité et les représentations maternelles. D'autres projets de recherche seront nécessaires pour comprendre l'amélioration simultanée des deux groupes et connaître la cause de ces améliorations.

Notes méthodologiques

The study is a gold standard with respect to intervention assessment. In addition to the randomization and having two comparison groups, they used a high-risk and non-voluntary sample, and different measures of attachment (self-report, observation of mother-infant play, and the Strange Situation test). This allowed them to determine that all groups had lower than average attachment ratings, but the maltreated groups had the lowest scores. They also took efforts to ensure that attrition (of those recruited for the study, 40% to 50% of each group refused to participate and 21% to 42% were lost during the intervention) did not confound the results. However, the final group sizes were low: 28 for the IPP and 22 for the PPI. Incidentally, neglect was the most common form of maltreatment (85%) reported; 9% were physically abused. According to the authors, reasons why their intervention was so successful compared to prior studies include: extensive training and experience of staff, intervention models were manualized, close supervision, and low case loads (i.e., high staff to participant ratio).