Les programmes de placement préventifs à l’extérieur du domicile portent traditionnellement sur une variété de programmes de soutien ciblant les familles individuelles, bien qu’il semble y avoir un regain d’intérêt envers le potentiel des initiatives menées à l’échelle communautaire. Les analyses spatiales ont révélé que les caractéristiques du quartier (p. ex., la pauvreté, l’instabilité résidentielle) sont associées aux taux de maltraitance envers les enfants. Cependant, les chercheurs n’ont pas encore examiné le lien entre les facteurs de risque du quartier et les placements en famille d’accueil. Cette étude se penche sur ce lien et examine toutes les premières prises en charge (qui durent plus de quatre jours) pendant une période de trois ans dans le comté d’Alameda en Californie (n=3311).
Les résultats indiquent « un lien positif entre l’instabilité résidentielle, l’appauvrissement, le ratio adultes-enfants relatif aux services de garde et les risques accrus de taux de première prise en charge en foyer d’accueil (ou milieu substitut) dans le quartier » (p. 334). Les autocorrélations et les analyses du décalage spatial indiquent aussi que la vulnérabilité des quartiers contigus (ou adjacents) augmente significativement la probabilité de placement d’enfants dans les quartiers proches. Les placements à l’extérieur du domicile sont significativement plus probables dans des quartiers qui sont plus défavorisés que les autres. De plus, la proximité étroite des quartiers défavorisés augmente aussi significativement le risque de placement. L’ampleur de ce résultat est étendue : 69 % de la variance des placements s’expliquent par les caractéristiques du quartier mesurées dans l’étude. Les résultats suggèrent que les efforts préventifs visant à améliorer le capital social du quartier peuvent diminuer les placements à l’extérieur du domicile.
The data was extracted from Californiaís Child Welfare Services Case Management System. Limiting sample to first-time placements eliminates the problem of children with multiple placements during the studyís frame of study. In California, counties are the child welfare administration jurisdictions; Alameda contains variation in relevant variables such as poverty and ethnic differences. At the time of the study Alameda had a population of about 1.4 million residents, approximately 360,000 of which were children; about 15% of maltreatment allegations were substantiated, and about two-thirds of these resulted in a placement (child placements per year ranged from 841-1033 during the study period). Analyses were conducted using three different spatial scales ó census tracts, census blocks and zip codes ó to ìminimize the tendency to commit the ecological fallacy, whereby conclusions are drawn about smaller units or individuals based on results from aggregated areasî (p.332). Data are cross-sectional and do not take into account individual case characteristics and cannot infer the causal link of the statistical relationship.