Le syndrome du bébé secoué (SBS) est l'une des formes de violence les plus graves perpétrées envers les enfants de moins de deux ans et entraînant la mort ou des lésions permanentes pour la plupart des victimes. Bien que de nombreux facteurs de risque concernant le SBS soient les mêmes que ceux qui s'appliquent aux autres formes de maltraitance, les données probantes de la littérature suggèrent que les auteurs secouent le nourrisson dans le but de faire cesser les cris, de le discipliner ou le font dans le cadre d'un jeu inapproprié et qu'il s'agit de comportements qui se prêtent à des campagnes de prévention et d'éducation publiques. Cette étude est l'une des premières évaluations empiriques visant à examiner si le niveau de sensibilisation a changé entre le moment zéro précédant la campagne et les moments ultérieurs où les chercheurs ont effectué un suivi.
Au total, 264 adultes ont été recrutés dans la communauté de l'Université du Connecticut et ont été répartis au hasard dans trois groupes : un groupe recevait uniquement une brochure et les deux autres visionnaient chacun une vidéo différente en plus de recevoir une brochure d'information. À l'aide d'un outil d'évaluation créé par les chercheurs, soit l'évaluation de la sensibilisation au SBS, les trois groupes ont été évalués avant de recevoir la vidéo ou la brochure puis lors d'un suivi 2, 6, et 12 semaines plus tard. Les trois groupes se sont améliorés entre le début de la campagne et les périodes de suivi. La vidéo éducative présentait la plus grande probabilité d'augmentation de la sensibilisation, suivie de la vidéo contenant des témoignages. Le groupe qui recevait uniquement la brochure était le moins susceptible d'avoir modifié son niveau de sensibilisation. Dans l'ensemble, la proportion des participants qui avaient les résultats les plus inquiétants (faible sensibilisation par rapport à deux éléments critiques ou plus) a considérablement diminué, passant de 11,3 % au moment du prétest à 5,6 % lors du suivi deux semaines plus tard. En plus d'apporter d'autres données probantes indiquant que l'éducation du public a des répercussions sur la sensibilisation au SBS, cette étude montre qu'il faut soigneusement choisir les outils éducatifs les plus efficaces.
This was generally a well designed study that used random assignment, repeated follow-ups, and careful control through Event History Analyses of potentially confounding factors. The attrition rate was low: only 14% of participants failing to return any of the follow-up surveys. Careful attention was given to the development and testing of the SBS Awareness Assessment, a promising instrument for future studies. Two limitations, however, should be considered in drawing conclusions from this study. Since changed attitudes do not necessarily translate into behaviours, one cannot draw any conclusions about the impact of the educational materials on shaking or other potentially abusive behaviours. Secondly, with respect to the overall improvement of all groups, one cannot rule out a testing effect from the repeated application of the SBS Awareness Assessment (a second no pre-test control group should be used in future studies).