Les chercheurs ont établi un lien entre la consommation abusive d’alcool et d’autres drogues chez les parents et les taux élevés de maltraitance envers les enfants, et en conséquence, un lien avec une probabilité élevée de placement à l’extérieur du foyer. Cette étude concernant les effets de la participation des mères à un traitement pour les toxicomanies sur leur réunification avec leurs enfants fait partie du projet California Treatment Outcome Project (CalTOP). Treize comtés (sur 58 dans l’État) qui ont participé volontairement au projet ont fourni des données.
L’échantillon de l’étude était composé de 1115 mères réparties dans 43 programmes CalTOP; toutes avaient au moins un enfant de moins de 18 ans placé à l’extérieur du foyer avant d’être admises au traitement pour les toxicomanies. La réunification était la variable binaire des résultats. Dans leur analyse, les chercheurs ont utilisé un grand nombre de variables prédictives possibles qui avaient été préalablement déterminées dans la documentation :
- Données démographiques concernant la mère et son résultat à l’index de gravité de la toxicomanie (ASI-Lite, administré au moment de l'admission);
- Source d’orientation de la mère et modalité de traitement (à partir des dossiers de CalTOP);
- Type et nombre de services reçus par les mères (d’après une enquête auprès d’administrateurs du programme);
- Données démographiques concernant l’enfant et ses antécédents de placement (d’après les dossiers des services de protection de l’enfance).
Les chercheurs ont utilisé un devis corrélationnel; l’analyse élaborée des données comprenait un modèle hiérarchique linéaire. Ils ont testé trois modèles. Tous comprenaient les mêmes variables concernant la mère, l’enfant et le traitement de base pour la toxicomanie, mais différentes séries de variables relatives aux services : 1) scolarité/emploi, 2) famille/enfants et 3) psychiatriques/de santé mentale.
Les chercheurs ont découvert que plusieurs variables concernant la mère et l'enfant étaient significatives. Par exemple la réunification était moins probable pour les mères qui avaient davantage de problèmes psychiatriques et relatifs à l'emploi et plus probable pour les enfants plus âgés. L'origine ethnique de la mère et celle de l'enfant n'étaient pas une variable prédictive significative. Plus important, les effets du traitement étaient significatifs : l'observance du traitement pendant 90 jours ou plus doublait presque les chances de réunification. Les programmes comportant un niveau « élevé » de services relatifs à la famille ou à la scolarité et à l'emploi étaient environ deux fois plus susceptibles de mener à une réunification que ceux dont le niveau était « faible ». Les chercheurs n'ont pas trouvé d'effets significatifs pour les services psychiatriques ou de santé mentale. Les auteurs soulignent la gamme de besoins en matière de traitement pour ces mères afin de les aider à atteindre la stabilité économique et à améliorer leurs compétences parentales ; ils soutiennent que le traitement de la toxicomanie peut être un moyen utile de répondre à ces besoins.
Strengths of this study were the large sample, data integrated from multiple sources, extensive list of control variables, and well-planned statistical design. Also worth noting was the linking of mothers’ CalTOP data with their children’s child welfare records; this was accomplished by a multivariate matching procedure called probabilistic record linkage. An important finding was the effectiveness of programs that provided a range of comprehensive services (i.e., “wraparound services”) in addition to the core elements of drug treatment. However, there were methodological weaknesses. The data about services offered in the various treatment programs was based on the self-report of programs administrators; it isn’t clear to what extent participants actually received the services listed. Also, in spite of the careful statistical controls, selection effects are always possible in a correlational design like this; an experimental design would have been much stronger.