La présente étude est une analyse détaillée du rapport entre la race, la pauvreté, la négligence envers les enfants, la première réaction des organismes de protection de l’enfance d’une part, et deux caractéristiques particulièrement intéressantes d’autre part, soit : 1) la prise en compte simultanée de deux niveaux de pauvreté : la pauvreté familiale et la pauvreté communautaire; 2) la comparaison de sept sous-types de négligence. L’échantillon comprend des familles ayant fait l’objet d’un premier signalement pour maltraitance/négligence en 1993-1994 et qui ont subi une enquête dans la région métropolitaine du Midwest. Les chercheurs ont inclus uniquement les enfants catégorisés comme étant noirs (N = 4296) et blancs (N = 2522) parce que le nombre de ceux qui appartiennent à d’autres groupes raciaux était trop faible.
Un résultat important de l’étude est que le contexte de la pauvreté des enfants noirs et des enfants blancs est très différent; les enfants noirs pris en charge par le système de protection d’enfance vivent dans des communautés beaucoup plus pauvres que les enfants blancs. Les auteurs soutiennent que « l’importance de ce résultat est majeure » et qu’il faut tenir compte à la fois des niveaux de pauvreté de la famille et de la communauté dans les cas de maltraitance. L’utilisation unique du critère de la pauvreté familiale est susceptible de minimiser systématiquement les problèmes des enfants noirs, qui peuvent aussi refléter l’existence de facteurs communautaires comme l’accessibilité aux ressources et les niveaux de désorganisation sociale. Les catégories précises de négligence rapportées pour les enfants noirs et pour les blancs indiquent aussi plusieurs différences importantes – par exemple, les enfants noirs font plus souvent l’objet de signalement et d’enquêtes corroborées pour négligence grave des besoins de base que les enfants blancs.
All data were extracted from electronic information systems in state and regional agencies. Address data were geocoded to allow for the linkage of administrative records from multiple agencies to census data. Use or non-use of Aid to Families with Dependent Children (AFDC) served as a dichotomous proxy measure of family poverty; census tract data (median income, percentage below poverty and residential mobility) were used as measures of community poverty. This use of exclusively administrative data was in one sense a limitation; most child maltreatment events are not officially reported, so results cannot be generalized to the entire population of maltreated children.
In the analysis, Black and White children were treated as separate, parallel samples (Tables 2 & 3) as opposed to the more commonly-used procedure of treating race as a control variable in a single sample. Groups were compared for child, family and community characteristics by the use of standard bivariate procedures (crosstabs & chi-square, t-tests and one-way ANOVA). Logistic regressions, including control for clustering at the community level, were used to analyze possible predictors of agency action (substantiation, need for service). Overall, this analytical approach appeared to be appropriate and well-conducted.