Les adolescentes placées en famille d’accueil courent des risques accrus d’adopter des comportements malsains comme l’abus d’alcool et d’autres drogues ou la délinquance. Pourtant, peu de recherches ont évalué l’efficacité des interventions visant à réduire les comportements pouvant mettre en péril la santé de cette population. La présente étude évalue le Middle School Success Intervention Program (programme d’intervention visant la réussite à l’école intermédiaire) dont l’objectif est de promouvoir les habiletés prosociales et l’auto-efficacité, ainsi que de diminuer le niveau de délinquance, de consommation d’alcool et d’autres drogues ainsi que les symptômes d’internalisation et d’externalisation chez les adolescentes placées en famille d’accueil qui passent de l’école primaire à l’école intermédiaire. Le programme comprend des composantes destinées aux filles et à leurs donneurs de soins (parents d’accueil). Le programme visant les filles consiste à pratiquer le partage et la coopération avec leurs pairs et à rencontrer de nouvelles personnes, à expliquer aux amis et aux enseignants ce qu’est la vie en famille d’accueil et à apprendre des normes précises sur l’abus d’alcool et d’autres drogues et les risques de comportements problématiques. Les filles ont participé à six séances de groupe pendant l’été entre le passage de l’école primaire à l’école intermédiaire et à des séances individuelles avec un entraîneur formateur qui servait aussi de modèle de rôle pendant la première année d’école intermédiaire. Les parents d’accueil ont participé à six séances de groupe visant à augmenter leur capacité de prévenir les problèmes d’adaptation (au moment de la transition entre l’école primaire et l’école intermédiaire) et à encourager les comportements adaptatifs à la maison, à l’école et dans la collectivité.
Les auteurs ont eu recours à un essai clinique aléatoire pour évaluer les effets de l’intervention après 36 mois. L’échantillon comprend 100 filles dont la moyenne d’âge est de 11,54 ans, et leur donneur de soins. Les filles ont été réparties au hasard dans le groupe d’intervention (n = 48) ou dans le groupe courant de placement en famille d’accueil (n = 52). Les auteurs ont supposé que les filles réparties dans le groupe d’intervention manifesteraient des niveaux inférieurs de consommation d’alcool et d’autres drogues, de comportement délinquant et de symptômes d’internalisation et d’externalisation que les filles du groupe témoin. Les résultats indiquent que le taux de consommation d’alcool et d’autres drogues des filles du groupe d’intervention est considérablement inférieur à celui des filles du groupe témoin 36 mois après le début de l’étude et que le taux de délinquance des premières est légèrement inférieur à celui des deuxièmes, quoique la différence soit peu significative. La meilleure réussite de l’intervention a été la réduction du risque de consommation de tabac et de marijuana. Les effets indirects de l’intervention sont une diminution des symptômes d’externalisation et d’internalisation grâce à une augmentation des comportements prosociaux.
Although the results of this study are promising, there are limitations worth noting such as the small sample size (n = 100), many of the variables relied on a single measure, and the lack of assessment of intervention effects on parenting behaviours. The authors also note that this is the first intervention they are aware of that focuses on middle school aged girls in foster care, and the majority (63%) of the girls in the study were European American. Thus, further studies with larger more ethnically diverse samples are required before recommendations can be drawn.