Bien qu’au cours des dernières années, on observe un déclin du taux de naissances chez les adolescentes aux États-Unis, ce taux reste le plus élevé parmi les nations industrialisées. Cette étude longitudinale prospective effectuée entre 2007 et 2012 a cherché à savoir si la maltraitance envers les filles entraînait un risque de grossesse à l’adolescence.
Les adolescentes (âgées de 14 à 17 ans) qui n’avaient jamais enfanté et qui avaient subi de la maltraitance corroborée au cours des 12 mois précédents ont été recrutées dans un organisme local de protection de l’enfance dans une circonscription hospitalière d’un grand hôpital urbain pour enfants du Midwest des États-Unis. Les adolescentes du groupe témoin, appariées selon la race, l’âge, le revenu familial et la constellation familiale (ménage monoparental c. biparental) ont été recrutées dans un centre de santé offrant des consultations externes situé au sein de l’hôpital. Les participantes ont été évaluées tous les ans jusqu’à l’âge de 19 ans. La grossesse à l’adolescence a été mesurée grâce à des autodéclarations et les naissances ont été confirmées à l’aide des dossiers de l’hôpital relatifs à l’accouchement. Au cours de l’étude, si une participante du groupe témoin rapportait avoir été victime de maltraitance (qui était confirmée en se basant sur les dossiers de protection de l’enfance), elle était exclue de l’analyse finale. L’échantillon final consistait en 435 adolescentes (266 maltraitées, 169 dans le groupe témoin), soit un taux de rétention de 97,5 %.
Au cours de l’étude, 70 participantes ont accouché (54 dans le groupe de maltraitance et 16 dans le groupe témoin). Les chercheurs ont utilisé la régression logistique pour refléter le degré de risque de grossesse à l’adolescence associée à la maltraitance. Ils ont neutralisé les variables de l’âge (au moment de commencer l’étude), du niveau de revenu familial, de l’appartenance à une minorité, du degré d’activité sexuelle et de l’utilisation de contraceptifs et ont découvert que les adolescentes maltraitées étaient deux fois plus susceptibles de tomber enceintes à l’adolescence. Les chercheurs ont aussi évalué si des sous-types précis de maltraitance permettaient de prédire les taux de grossesse à l’adolescence. Après avoir neutralisé les facteurs de risque et toute occurrence de maltraitance antérieure, ils ont découvert que la violence sexuelle et la négligence au moment de commencer l’étude augmentaient significativement les risques d’une grossesse subséquente à l’adolescence, soit de 2,74 fois et de 3,14 fois respectivement.
This study has much methodological strength, which includes its prospective cohort design, a demographically matched comparison group, use of child welfare services substantiation of maltreatment (to enhance fidelity of group membership), and use of medical records to confirm childbirths. Moreover, the use of risk factors for teen births common in the general population as control variables also contributes to the rigor of the study.
Despite its methodological strengths, the study also has its limitations. The authors indicated that in many cases, adolescents had experienced multiple maltreatment types yet were categorized based on a “primary designation”. Moreover, only substantiated cases of maltreatment were considered. The authors also noted that their findings could not be generalized to the Hispanic ethno-racial group, as Hispanic adolescents were not well represented in the study. Lastly, the study focused on the outcome of teen child birth, and thus did not consider other pregnancy outcomes such as abortion or miscarriage.