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Une étude constate qu’une relation solide entre l’intervenant et son client, des symptômes dépressifs et un programme de traitement plus court assurent l’achèvement des services préventifs lors de cas de négligence envers les enfants

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Résumé

Le fait de comprendre quels clients ont le plus de chances de compléter leur programme d’intervention et sous quelles circonstances constitue un enjeu majeur en protection de l’enfance. À l’aide d’un échantillon de 154 parents/responsables évalués comme potentiellement négligents, cette étude a développé un modèle prévoyant quels clients complèteraient le programme « Family Connections » (FC), un programme de prévention de la négligence envers les enfants. L’efficacité de ce programme (les versions de 3 et de 9 mois) à prévenir la négligence envers les enfants avait préalablement été évaluée (DePanfilis & Dubowitz, 2005). Malgré l’absence d’un groupe témoin lors de l’évaluation initiale, ce qui rendait l’efficacité des résultats très provisoire, les deux groupes (3 et 9 mois) ont révélé des diminutions aux niveaux du stress parental, des symptômes dépressifs et du stress quotidien. De plus, les deux groupes ont démontré de meilleures attitudes parentales et un support social ainsi qu’un sens de compétence parental plus élevés. Dans l’étude présente, les familles ont reçu l’intervention de 3 mois ou celle de 9 mois de manière aléatoire. Les résultats révèlent que les familles ayant reçu le FC durant 3 mois avaient plus de chances de compléter l’intervention que celles ayant suivi le traitement de 9 mois. Au sein des groupes, les familles ayant complété l’intervention rapportent une plus grande complicité avec les intervenants que celles n’ayant pas complété l’intervention. Le modèle statistique final a révélé trois indices significatifs prédisant l’achèvement des services : les symptômes dépressifs (les parents/responsables présentant plus de symptômes dépressifs avaient plus de chances d’aller jusqu’au bout du programme); la relation interpersonnelle avec l’intervenant (une complicité plus grande prédisait l’achèvement du programme); et le statut de traitement de groupe (les familles assignées au programme de 3 mois avaient plus de chances de compléter l’intervention que les familles assignées à celui de 9 mois). Les résultats de cette étude contredisent ceux d’études précédentes selon lesquelles les clients « difficiles » (par ex. ceux qui sont dépressifs et/ou consommateurs de drogues) ont moins de chances de compléter leur programme d’intervention. De plus, les auteurs soulignent qu’étant donné l’absence de différences significatives entre les résultats des groupes de 3 et de 9 mois, il est possible que des périodes de traitement plus courtes soient plus appropriées et réalistes pour cette population. En conclusion, cette étude nous rappelle que la solidité d’une relation aidante constitue un prédicteur significatif de plusieurs résultats positifs, incluant l’achèvement du traitement.

Notes méthodologiques

Of the original 154 caregivers, 136 completed a research interview, and were included in the study. Caregivers accepted to the program were those where concern regarding neglect existed, but at a lower level than would warrant a CPS investigation, and where there were at least two additional risk factors related to the child(ren) (e.g. child behaviour problems, child physical/developmental/learning disability). Caregivers were not currently involved with CPS at the time of service onset, and agreed to participate in the program. CPS status prior to the program was defined as the existence of an indicated or substantiated report of child abuse/neglect with the local child welfare agency. History of drug use was operationalized as the caregiver staying high for a whole day or more in the past 12 months, and was collected through self-report. Depressive symptoms were measured using the Center for Epidemiological Studies-Depressed Mood Scale (Radloff, 1977). Everyday stressors were measured by the Everyday Stress Index (Hall, Williams & Greenberg, 1985). The worker-client relationship was measured using the Helping Relationship Inventory-Client (Poulin & Young, 1997). Caregivers’ satisfaction with their social workers was measured using the Parent Outcome Interview (Magura & Moses, 1986). The dependent variable, service completion was based on a coding at the end of treatment: a) completed treatment; b) directly refused further service; c) whereabouts known but unavailable; and d) whereabouts unknown.