La présente étude porte sur les barrières structurelles qui entravent la capacité des femmes immigrantes et réfugiées de sortir d’une relation de violence. La recherche a été menée à Toronto en se basant sur une stratégie d’échantillonnage au jugé à l’aide de deux méthodes différentes : des entrevues avec des informateurs clés et des groupes de discussion.
Les thèmes extrapolés à partir des entrevues et des groupes de discussion sont : les pratiques culturelles qui empêchent la divulgation ou le signalement, la réticence envers l’intervention policière, l’isolement, le fait de rester pour les enfants, les barrières économiques et la crainte des répercussions relatives à l’immigration. Les auteurs démontrent aussi la façon dont chacun de ces thèmes s’applique à la situation de la femme en tant qu’immigrante. Par exemple, les répondants ont déclaré que la crainte de l’intervention des services de protection de l’enfance surtout chez les immigrants en attente de statut de résidant permanent représentait une barrière au signalement de la violence.
Les auteurs concluent en déclarant que « les femmes nouvellement arrivées et immigrantes au Canada sont confrontées à des barrières supplémentaires attribuables aux politiques d’immigration » (p. 340) et que les tentatives d’Immigration Canada de permettre la rupture de l’engagement de parrainage pour des raisons humanitaires et de compassion ne suffisent pas à redresser la situation précaire des femmes immigrantes qui subissent la violence de leur partenaire.
Intimate partner violence and immigration laws in Canada: How far have we come?
International Journal of Law and Psychiatry, Volume 32, Issue 6, pp. 335-341.