Lorsque les intervenants des services de protection de l’enfance ont posé leur regard sur les mauvais traitements psychologiques, l’invisible est devenu visible et fort préoccupant. Au Québec, les mauvais traitements psychologiques ont été repérés pour un enfant signalé sur quatre. La grande majorité de ces enfants sont également victimes d’autres types de mauvais traitements.
Au Canada, selon les chiffres des services de protection de la jeunesse, 3,6 enfants sur 1000 seraient touchés par les mauvais traitements psychologiques. Si on pense à tous les enfants qui ne sont pas signalés, il est clair que ce chiffre sous-estime la réalité. L’une des raisons pour lesquelles les mauvais traitements psychologiques sont souvent passés sous silence est liée à l’absence de définition claire et partagée par tous. Pour définir cette forme de violence, il faut faire appel au jugement, aux normes culturelles et aux valeurs. Chacun d’entre nous a son appréciation de ce qui est acceptable et de ce qui ne l’est pas. Dans l’étude de Chamberland, Laporte, Lavergne, Tourigny, Mayer, Hélie & Malo, les chercheurs distinguent les mauvais traitements psychologiques directs et les mauvais traitements psychologiques indirects :
- Les mauvais traitements directs examinés dans cette étude sont : la menace d’abus/le terrorisme, le rejet/le dénigrement/la désapprobaton, l’indifférence affective/l’ignorance.
- L’exposition à la violence conjugale est le seul mauvais traitement indirect examiné.