La présente étude compare la stabilité des placements dans la parenté et dans des familles d’accueil autres, effectués par un organisme de protection de l’enfance de l’Ontario. Les chercheurs ont analysé les données administratives concernant les enfants retirés à leurs parents entre 2008 et 2010. L’échantillon total comprenait 880 familles d’accueil et 389 familles ayant un lien de parenté avec l’enfant. Les résultats indiquent que dans les six mois suivant le placement, en moyenne, les placements dans la parenté étaient significativement plus susceptibles de durer 30 jours de plus que ceux effectués ailleurs que dans la parenté. Même si la plupart des placements en famille d’accueil autre étaient plus susceptibles de durer moins longtemps que ceux dans la parenté, les enfants placés dans la parenté étaient plus susceptibles de retourner chez leurs parents que ceux placés en famille d’accueil autre. De plus, les enfants placés en famille d’accueil autre et qui sont retournés chez leurs parents étaient significativement plus susceptibles de se retrouver placés de nouveau que leurs pairs placés chez un membre de la parenté. La stabilité des soins offerts par la parenté persistait même quand on tenait compte de l’âge et du type de maltraitance de l’enfant.