Les études récentes ont montré l'importance des facteurs communautaires — surtout du niveau de pauvreté — à titre de variables explicatives de la maltraitance et de la négligence envers les enfants. Les travaux antérieurs sont principalement basés sur les indicateurs constitués par les secteurs de recensement, ce qui complique l'identification des facteurs de risque propres à une collectivité; la présente étude utilise une approche totalement différente. Les données consistent en les réponses individuelles des donneurs de soins à l'Échelle de l'environnement communautaire (EEC) de la première phase de la National Survey of Child and Adolescent Wellbeing-II (NSCAW-II) [l'enquête nationale sur le bien-être des enfants et des adolescents]; cette échelle mesure deux concepts; l'ordre social (crime et sécurité) et le capital social (participation à la vie du quartier).Les chercheurs ont eu recours à l'analyse de structure latente (ASL) de ces réponses EEC afin de diviser l'échantillon complet de la NSCAW-II (N = 5872) en trois groupes :
Catégorie 1 : ordre social élevé/capital social moyen (n = 2055)
Catégorie 2 : ordre social élevé/capital social faible (n = 2801)
Catégorie 3 : ordre social faible/capital social faible (n = 1016).
Les chercheurs ont utilisé la régression logistique multinomiale pour examiner les relations entre l'appartenance à une catégorie et une série de covariables (caractéristiques de la famille et du donneur de soins de la NSCAW-II). Ils ont découvert que plusieurs de ces covariables permettent de prédire de façon significative l'appartenance à une catégorie; les résultats correspondent généralement à ceux des études antérieures :a) les donneurs de soins pauvres et appartenant à des groupes minoritaires sont surreprésentés de façon significative dans les catégories 2 et 3 - c'est-à-dire qu'ils ont déclaré que leurs quartiers avaient un capital social faible, ce qui suggère que le capital social pourrait être le lien entre le taux de pauvreté de la collectivité et la négligence envers les enfants; b) le risque de violence physique est significativement plus élevé pour la catégorie 3 que pour la catégorie 2, ce qui suggère un lien possible entre l'ordre social et la maltraitance envers les enfants.
L'auteur souligne que d'autres travaux sont nécessaires pour comprendre les autres facteurs de risque possibles et formule des suggestions utiles pour mettre au point des interventions dans les quartiers afin de faire des interventions préventives dans les collectivités.
Data were based on the abridged 9-item version of the CES, all items calling for 3-category Likert-type responses: 5 social order items (how big a problem?) and 4 social capital items (how does your neighbourhood compare to others?). A program called Latent Gold was used for the LCA of the responses; 1-class through 10-class solutions were calculated, and the 3-class solution chosen, based on model interpretability and parsimony. A parallel analysis of the subsample of permanent caregivers was also done, but only the results for the full NSCAW-II sample are reported. Separate multinomial logit regressions were done for each set of covariates. Multiple imputation (Stata 12) was used to replace missing values for all variables.
In this study, the main emphasis was on the LCA; the logistic regression was presented mainly as a way to “validate” the resulting grouping of subjects. However, the most potentially useful result seems to have been the identification of social capital as a possible link between community poverty and child maltreatment. Though the study was generally well conducted, this was a rather elaborate way of getting there. An alternative might have been to omit the LCA completely, and simply correlate individual caregivers’ CES scores with the set of covariates.