Bien que des preuves de plus en plus nombreuses indiquent que le risque de délinquance augmente avec le placement, les chercheurs n'ont pas encore vérifié si ce risque était différent selon les types de placement. Cette étude a examiné des dossiers administratifs du ministère des Services à l'enfance et à la famille et du ministère de la Probation du comté de Los Angeles afin de déterminer l'influence du placement en foyer de groupe sur les comportements délinquants. L'échantillon était composé de tous les jeunes âgés de 7 à 16 ans qui avaient été placés au moins une fois (en famille d'accueil ou en foyer de groupe) entre 2001 et 2005 et qui ne s'étaient pas fait arrêter avant leur premier placement (n=20, 309). Pour mieux comprendre les effets particuliers des placements en foyer de groupe, les jeunes placés en famille d'accueil ont été appariés avec ceux placés en foyer de groupe en tenant compte de plusieurs caractéristiques qui sont les principales raisons du placement, notamment l'âge lors du premier placement, la race, le genre, le nombre total de déplacements, les déplacements liés aux fugues, aux problèmes de comportement et à la violence physique. Les auteurs ont découvert une association entre la délinquance subséquente et le placement en foyer de groupe, le déplacement lié aux fugues, la race et au genre. Les jeunes qui avaient été placés au moins une fois en foyer de groupe ou qui avaient été déplacés parce qu'ils avaient fugué étaient deux fois et demie plus susceptibles de se faire arrêter. Le risque de délinquance était 80 % plus élevé chez les garçons, 80 % plus élevé chez les Afro-Américains et 32 % plus élevés chez les hispaniques que chez les jeunes blancs. De plus, les jeunes qui avaient été placés de nombreuses fois et ceux qui étaient placés à cause de la violence physique étaient plus susceptibles de se faire arrêter. Les auteurs ont aussi examiné le moment où se sont produites les arrestations afin de vérifier s'il y avait un « effet à long terme du foyer de groupe ». Ils ont découvert que les arrestations s'étaient produites pendant que les enfants étaient placés en foyer de groupe, ce qui suggère que cela a un effet immédiat sur leur comportement. Les auteurs recommandent vivement aux professionnels de la protection de l'enfance de mieux évaluer la pertinence des placements en foyer de groupe pour les victimes de maltraitance.
While this study raise some serious concerns about the appropriateness of group home placements for some maltreated youth, further research using more conventional case matching designs is required. Matching was done using a statistical procedure (propensity score matching) that matches youth on a limited number of characteristics available in administrative records. There may nevertheless be other unmeasured differences between the foster care and group care youth that may explain the higher rates of delinquency in group care. Additional information about the youths and the reasons for selection of a group or foster home placement could provide a better understanding of the similarities and differences between these groups. In addition, the study's measurement of delinquency is limited to official arrests and therefore it is possible that unreported delinquent behavior is more common in a foster home setting.