Cette étude s’appuie sur la recherche existante concernant les besoins des familles prises en charge par le système de protection de l’enfance et fournit une base solide permettant de cibler efficacement les services de soutien. Les chercheurs ont examiné les besoins en matière de service, les données sociodémographiques et les caractéristiques psychosociales d’un important échantillon représentatif de mères prises en charge par les services de protection de l’enfance. Pour ce faire, ils ont utilisé des mesures normalisées et ont mené des entrevues en personne.
Les auteurs ont mené des entrevues structurées en personne auprès de mères prises en charge par les services de protection de l’enfance (n=747); d’enfants pris en charge par la communauté (n=318) et d’enfants placés (n=429). Ils ont utilisé un questionnaire structuré qui mesurait les caractéristiques démographiques, la violence conjugale, la santé mentale, la consommation abusive de substances psychoactives, les traumatismes, le stress lié à l’éducation des enfants, les difficultés financières, les services reçus et requis. Ils ont effectué des analyses univariées et bivariées afin de décrire l’échantillon général et de comparer les expériences des mères ayant un ou des enfants placés ou qui demeuraient avec les personnes qui en prenaient soin à l’origine.
Les résultats indiquent que 70 % des participants étaient au chômage et que le revenu annuel du ménage de 46 % d’entre eux était inférieur à 10 000 $. La proportion de participants ayant un ou des enfants placés et ayant un revenu inférieur à 10 000 $ est significativement plus importante que celle des participants dont les enfants restaient à la maison. Les participants dont les enfants étaient placés étaient plus susceptibles d’avoir eu recours à une banque alimentaire ou à un programme de repas, d’avoir été expulsés ou d’avoir emménagé chez un membre de la famille ou chez des amis et d’avoir été sans abris. De plus, 57 % de l’échantillon correspondaient au critère clinique d’un trouble de santé mentale évalué ou plus. La dépression (47 %) et l’anxiété (40 %) étaient les plus prévalents. Trente pour cent des participants correspondaient aux critères de consommation excessive/dépendance aux substances psychoactives au cours des 12 derniers mois et 23 % à ceux de consommation excessive concomitante. Plus de la moitié des participants (58 %) ont déclaré avoir subi des sévices sexuels pendant leur enfance et 35 % de la violence conjugale. Un plus grand nombre de participants dont les enfants étaient placés avaient des problèmes de consommation abusive, de consommation abusive concomitante et de troubles de santé mentale et avaient subi de la violence conjugale.
La majorité des participants avait besoin d’aide pour se procurer suffisamment de nourriture, pour le transport et l’habillement, et environ la moitié avait besoin de soutien financier et d’aide pour trouver un logement. De plus, plus d’un tiers des participants ont déclaré avoir besoin d’aide pour obtenir de la formation et trouver ou conserver un emploi. Des proportions significativement plus importantes de mères dont les enfants étaient placés avaient besoin des services mentionnés. De plus, les mères dont les enfants étaient placés étaient significativement moins susceptibles que celles dont les enfants demeuraient dans la communauté d’avoir comblé leurs besoins en matière de services en ce qui a trait à l’habillement, au logement, au transport, à l’éducation, aux finances, à l’emploi et à la nourriture. De plus, la proportion de mères ayant des enfants placés et ayant besoin de services était significativement plus élevée que celle des mères ayant des enfants dans la communauté. Cependant, le nombre de mères recevant ces services était inférieur à celui des mères qui en avaient besoin.
The sample only included mothers within 30 to 120 days within case and was drawn from one U.S. state, thus limiting generalizability. The study relies on self-reports which may lead to reporting error and/or social desirability bias.