Puisque le fait de retirer un enfant de son foyer familial est l’une des formes d’intervention les plus intrusives, on assume souvent que le placement d’un enfant est principalement dû au fait que le foyer familial représente une situation à risque élevé. Cette étude a exploré les différentes raisons expliquant le placement d’enfants à différents stades de leur développement. Les cas de 3676 enfants provenant de deux agences de protection de l’enfance de la région métropolitaine de Toronto ont été examinés pour les facteurs suivants : la cote d’évaluation de risque, les raisons pour lesquelles l’enfant a été placé et le groupe d’âge (moins de 12 ans ou entre 12 et 16 ans). Les résultats ont révélé que les enfants de moins de 12 ans étaient placés dû à de mauvais traitements physiques, à de la négligence et au comportement à risque élevé de la personne s’occupant de l’enfant. Toutefois, les enfants entre 12 et 16 ans étaient placés pour des préoccupations d’ordre comportemental, de mauvaises relations avec les personnes en charge de l’enfant, ainsi que des troubles de santé mentale. Plus l’enfant est âgé lors du placement, plus il a de chances d’y demeurer longtemps tout en ayant moins de chance d’être adopté ou de retourner au foyer familial. Les enfants ayant complété leur période de placement rencontrent plus de difficultés professionnelles et scolaires. Les implications signalent un besoin potentiel de services de préventions plus nombreux pour des familles dans lesquelles les jeunes ne sont pas nécessairement « à risque » d’être maltraités, mais dont les risques impliquent le fait d’être placé pour d’autres raisons.
This study tracked a large sample of youth from the administrative databases of the two agencies. Although overall risk ratings and reason for placement were analyzed, the authors were unable to look at individual risk ratings (such as parent’s drug or alcohol use or history of previous maltreatment) because many of these ratings were missing from the database. The Ontario Risk Assessment Model has been found to be reliable for individual risk ratings, but much less so for overall risk ratings (Barber et. al, 2007); therefore this study is limited by the poor reliability of the overall ORAM risk ratings.